Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
surveillance sans retenue du conjoint, en fouillant dans ses poches par exemple, ou en
surveillant ses allées et venues. Son rapport à l’argent est faussé. Il est souvent terriblement
radin, mais fera un cadeau somptueux, pourvu que l’entourage s’en aperçoive. Il prend soin
des apparences, maison, voiture, bijoux qui vont, pense-t-il, masquer ses faiblesses. Il a
toujours raison et ne supporte pas la contradiction, il s’emporte, s’énerve et fait passer
toutes ses idées en force, car il manque lui-même d’assurance ou de connaissance pour
développer des arguments. Il est susceptible et l’humour n’est pas sa principale vertu.
C’est ce que les spécialistes appellent un comportement maniaco-dépressif.
Dans l’amour soumission, la personne, qui est souvent une femme, mais pas toujours,
est atteinte de « victimite ». Persuadée qu’elle est maltraitée par la vie,voire persécutée, elle
mène en permanence un combat contre elle-même et les autres. La victime a tendance à
s’autodétruire, à ruminer sa frustration. Elle est grognon, se plaint constamment, s’énerve
et blâme facilement. Celui qui vit dans cet état d’esprit, se détruit et finit par détruire sa
relation de couple. Il cherche à accuser son conjoint de tout ce qui survient de désagréable.
Sa vision de l’existence et de la réalité est faussée. La victime a toujours de bonnes raisons
d’être déçue. C’est toujours les autres qui sont responsables des situations et des
complications. Au bout d’un certain temps, la mauvaise humeur, les scène de ménage à
répétition et la grève du sexe détruisent la relation. La victime a perdu le contact avec son
être réel, source d’équilibre et de sagesse.
C’est ce que l’on appelle un comportement dépressif.
Ce n’est qu’en reconnaissant son état d’esprit négatif qu’on peut envisager de faire un
vrai travail sur soi-même. En finissant par admettre que les autres ne sont pas les seuls
coupables de nos malheurs, nous faisons un pas vers la sortie de cette prison mentale dans
laquelle nous sommes plongés et nous nous ouvrons aux autres grâce à un échange plus
positif.
L’amour conquête
Symbolisé par don Juan, l’amour conquête multiplie et accumule à loisir les objets
amoureux. Le séducteur ne se valorise à ses propres yeux qu’à travers la conquête de
l’autre. Son ego est à la mesure d’un narcissisme sans fin. Le mensonge puis l’abandon de
la personne conquise empêche toute relation durable ainsi que toute émotion réciproque de
se développer.
Pour séduire, il utilise le pouvoir des mots, le langage de l’amour passion dont il saura
tirer parti en toute circonstance et auprès de n’importe quelle conquête. Une fois sa proie
subjuguée, il n’aura plus qu’à « consommer » puis l’abandonner sans aucun scrupule.
La répétition finit bien souvent par tuer l’aventure, par banaliser les expériences
accumulées et par détruire l’érotisme même. Le don Juan finira sa vie seul, le cœur vide
d’amour et amer de s’être trop aimé sans avoir appris ni à aimer ni à donner dans le respect
de l’autre. L’amour conquête illustre jusqu’à la caricature le problème essentiel de la plupart
des gens, qui est d’être aimé plutôt que d’aimer. Inconsciemment nous avons peur d’aimer
car c’est se soumettre à l’autre, c’est perdre son pouvoir et son indépendance, alors qu’être
aimé c’est posséder l’autre, c’est satisfaire son désir d’Avoir plus.
Le plus souvent, derrière le donjuanisme ou la nymphomanie se cache un problème
œdipien et la nécessité de conquérir pour trouver une confiance en soi qui a toujours
manqué.
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