Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

aisonnement qui pour exister a besoin du langage. Bien raisonner dépend de la structure de
la personnalité et de son équilibre. C’est la fabrication du langage qui produit les pensées
et permet la mémorisation. Il n’y a que l’homme qui possède les organes physiques
permettant la production de sons. Les animaux ne peuvent pas mémoriser à long terme car
ils sont incapables de produire le concept phonétique permettant d’être enregistré. [Un
animal doit regarder le ciel pour voir qu’il est bleu, il est soumis au présent de l’action, il
ne possède pas le concept « le ciel est bleu » et ne peut pas l’enregistrer dans sa mémoire.
Il n’a pas de conscience secondaire.] 23
Ainsi, plus l’homme fabrique du langage et plus il produit de la conscience. Ne pas
connaître le mot liberté, c’est ne pas en avoir conscience et ne pas pouvoir choisir. Pour
l’évolution de la conscience et des émotions positives, il nous faut réfléchir à notre façon
de parler, à la structure de notre langage. Nos sensations deviennent de plus en plus fines
grâce à l’élaboration du langage.
L’inconscient
LES FACULTÉS PSYCHIQUES
Tous nos comportements ont une dimension affective. Chaque grande forme de conduite
est déterminée par un certain nombre d’émotions. Il y a les conduites rationnelles, les
conduites émotives, les conduites passionnelles et les conduites névrotiques. Les
motivations profondes de nos comportements ne sont pas toujours conscientes, ce qui limite
notre liberté et notre faculté à raisonner.
Chez l’enfant, par exemple, les émotions sont plus superficielles, car elle ne mettent pas
en jeu un inconscient qui n’existe pas encore ou qui normalement est peu profond. L’adulte
qui a « forgé » son inconscient en fonction des expériences qu’il a vécues et des
traumatismes qu’il a rejetés artificiellement de sa mémoire, aura des conduites émotives ou
névrotiques indépendantes de sa volonté. Une émotion forte, comme nous l’avons vu, doit
être enregistrée profondément dans la mémoire, elle n’a rien à faire dans l’inconscient dont
le travail est de gérer le fonctionnement biologique. L’inconscient remet ce souvenir à sa
place, dans la mémoire, provoquant chez l’individu, des actes manqués, des lapsus ou de
légères névroses.
Les émotions négatives sont des réponses aux frustrations et aux manques qui peuvent
porter atteinte à notre instinct de survie. La peur, la colère et l’agressivité sont les réponses
à ces besoins, elles sont portées par le désir. Désir de nourriture, de partenaire sexuel,
défense ou protection. Lorsque ces désirs sont trop intenses, ou lorsque nous subissons les
désirs démesurés des autres, cela devient moralement inacceptable. Nous rejetons ces idées
aux « oubliettes » de la mémoire et nous « creusons » notre inconscient. [Ce qui se passe
dans l’inconscient ne se passe pas ailleurs que dans la conscience, mais reste invisible.] 24
Les émotions positives sont des satisfactions, elles augmentent notre Être. La joie,
l’amour et l’optimisme sont portés par le plaisir et, même intenses, n’ont pas d’incidence
sur notre inconscient ni notre santé.
L’inconscient se manifeste parfois comme une pathologie de la mémoire. Les
progrès de l’éducation, de la culture et des relations saines devraient permettre son
évolution vers plus d’équilibre.
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