Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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MÉCANISME DES ÉMOTIONS<br />
l’obsession qui envahit leur quotidien, ils ne pensent qu’à ça et ne parlent que <strong>de</strong> ça. On<br />
entre dans le cercle vicieux du « toujours plus », on se met soi-même en déséquilibre pour<br />
accentuer le manque et exalter le désir. Certains, par exemple, qui sont piégés par l’argent,<br />
augmentent leurs besoins, consomment toujours plus et s’en<strong>de</strong>ttent au-<strong>de</strong>là du raisonnable.<br />
Ils n’ont plus qu’un seul choix : la fuite en avant, la course désespérée après l’argent.<br />
N’oublions pas que les relations <strong>de</strong> couple provoquent l’émotion amoureuse, une<br />
émotion forte et dévorante qui s’ac<strong>com</strong>pagne <strong>com</strong>me dans les autres cas d’une accélération<br />
du cœur, d’un trouble <strong>de</strong> la raison, d’un sentiment d’urgence et d’une certaine dépendance.<br />
Mais les émotions fortes positives, en s’inscrivant profondément dans la mémoire<br />
augmentent réellement notre Être, contrairement aux émotions négatives qui, en nous<br />
tirant vers le bas, nous entraînent peu à peu vers un état dépressif.<br />
<strong>Le</strong> <strong>vertige</strong><br />
D’une façon générale, lorsqu’elles sont poussées à leur paroxysme, les émotions nous<br />
procurent une sorte <strong>de</strong> <strong>vertige</strong>. Que ce soit l’amour, la haine, la peur, la violence, la<br />
dépendance totale ou la liberté totale, l’individu ne contrôle plus rien. L’émotion le<br />
submerge, il est fou d’amour, fou <strong>de</strong> haine, paranoïaque ou sadique.<br />
On s’aperçoit que tous les types <strong>de</strong> dépendance sont dus à <strong>de</strong>s troubles émotionnels.<br />
La notion d’infini est très importante pour <strong>com</strong>prendre le <strong>vertige</strong>, elle dépasse le cadre<br />
<strong>de</strong> l’espace et du temps dans lequel s’exerce notre raison, et empêche l’analyse<br />
chronologique <strong>de</strong>s événements, nous donnant un certain <strong>vertige</strong>. <strong>Le</strong> <strong>vertige</strong> apparaît<br />
quand la raison disparaît.<br />
<strong>Le</strong>s hommes ont toujours éprouvé ce besoin, sinon ce plaisir d’altérer leur conscience,<br />
<strong>de</strong> « perdre la tête », et ils ont mis au point un large éventail d’activités qui s’efforcent d’y<br />
répondre. <strong>Le</strong>s drogues, en tout premier lieu, qui altèrent radicalement les notions <strong>de</strong> temps<br />
et d’espace, en procurant un <strong>vertige</strong> à la fois psychique et physique. Mais aussi, <strong>de</strong> façon<br />
souvent plus mo<strong>de</strong>ste, le sport, la vitesse, le sexe, l’art, la méditation, les rêves qui toutes<br />
les nuits nous transportent dans un mon<strong>de</strong> étrange, sans règle, sans logique ni d’espace ni<br />
<strong>de</strong> temps. Des rêves que nous tentons <strong>de</strong> recréer à travers la « réalité virtuelle » du mon<strong>de</strong><br />
informatique. Et pour finir, tout ce qui touche à l’infini, qui par définition se trouve hors du<br />
temps et <strong>de</strong> l’espace, qui annihile notre raison et nous donne le <strong>vertige</strong>. Ce <strong>vertige</strong> est appelé<br />
<strong>com</strong>munément la passion, et la passion est une sorte <strong>de</strong> dérèglement émotionnel. Tout ce<br />
qui touche à Dieu, à la métaphysique, aux sciences <strong>de</strong> l’infiniment grand (l’univers) et <strong>de</strong><br />
l’infiniment petit (la matière), nous procure un <strong>vertige</strong> et peut déchaîner la passion.<br />
<strong>Le</strong> <strong>vertige</strong> physique<br />
<strong>Le</strong> <strong>vertige</strong> physique apparaît également lorsque l’on tourne sur soi-même, dans un<br />
manège par exemple. Il se crée alors en nous un mélange <strong>de</strong> peur et <strong>de</strong> plaisir qui fait le<br />
succès <strong>de</strong>s manèges. Dans le <strong>vertige</strong> physique, il se passe la même chose que dans le <strong>vertige</strong><br />
émotionnel : on tourne en rond. Cela nous fait perdre l’équilibre physique, et sans équilibre,<br />
la raison s’emmêle.<br />
Tourner en rond, <strong>de</strong> façon physique ou psychologique, est sans doute la façon la plus<br />
simple et la plus accessible d’avoir le <strong>vertige</strong>, <strong>de</strong> ressentir une sensation <strong>de</strong> l’infini.<br />
<strong>Le</strong> cercle est sans doute l’image la plus représentative <strong>de</strong> l’infini. On peut également penser<br />
aux <strong>de</strong>rviches tourneurs qui visent une certaine connaissance mystique dans le dépassement<br />
du <strong>vertige</strong> physique, par une parfaite maîtrise entre la musique et le tournoiement <strong>de</strong>s corps,<br />
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