Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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UNE MORALE HUMANISTE<br />
rééquilibrer une discussion qui dérape ou une situation mal partie ; ni trouver une stratégie<br />
<strong>de</strong> rapprochement avec quelqu’un envers qui on a <strong>com</strong>mis <strong>de</strong>s maladresses. Si on n’y arrive<br />
pas, ou si la personne est mal disposée, tant pis, mais on n’envenime pas la discussion par<br />
<strong>de</strong>s propos malheureux ou insultants.<br />
Il vaut mieux se taire et rester neutre, afin <strong>de</strong> préserver le présent d’émotions<br />
négatives.<br />
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut occulter les problèmes ou se refuser à les résoudre, mais<br />
éviter d’envenimer les choses.<br />
Vivre au présent, c’est accumuler <strong>de</strong>s journées bien remplies en émotions heureuses et<br />
en actes proches <strong>de</strong> notre pensée. On enregistre ces souvenirs en crédit dans notre mémoire<br />
et on débite les mauvais. <strong>Le</strong> bilan en fin <strong>de</strong> vie nous indique si notre existence a été<br />
heureuse ou non. Comme la mort peut survenir à tout instant, il vaut mieux préserver notre<br />
crédit <strong>de</strong> moments heureux et s’y consacrer aussi pleinement que possible.<br />
Si nous n’y prenons gar<strong>de</strong>, notre mémoire <strong>de</strong>vient un tissu d’images chargées <strong>de</strong> désirs<br />
<strong>de</strong> revanche et nous passons notre temps à les mettre en scène. C’est dans la mémoire que<br />
se constituent, sous l’effet <strong>de</strong> déceptions ou <strong>de</strong> frustrations, d’énormes réserves<br />
d’agressivité. À travers nos propos, nous déchargeons nos émotions sur les autres ; se taire,<br />
dans certains cas est aussi un moyen d’éviter un transfert d’émotions négatives.<br />
Vivons <strong>com</strong>me si l’instant présent était le seul instant qui soit, sans peur ni<br />
culpabilité. Dans la joie et le bonheur, le présent <strong>de</strong>vient éternel.<br />
[Si nous essayons <strong>de</strong> mesurer le temps passé dans une journée à être en colère ou à<br />
alimenter la culpabilité et les critiques sur les autres ou sur nous-même, nous serions surpris<br />
par la quantité d’heures passées à promouvoir ces pensées négatives qui nous ren<strong>de</strong>nt triste<br />
et malheureux. De la même façon, on serait surpris du temps passé, quasi nul, à développer<br />
<strong>de</strong>s pensées positives, constructives d’émotions heureuses.] 9<br />
Il faut savoir tirer un trait sur le passé car nous ne pouvons plus le modifier. Si le passé<br />
est chargé <strong>de</strong> haine et <strong>de</strong> vengeance, cela entraîne l’individu dans une dialectique <strong>de</strong><br />
l’agressivité qui fera ressembler inexorablement son futur à son passé, il n’en sortira jamais<br />
et accusera toujours les autres <strong>de</strong> ses malheurs. Sachons évacuer la rancune et être quitte<br />
avec notre passé pour pouvoir enfin vivre au présent.<br />
Prenons le temps <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r notre bonheur, <strong>de</strong> faire attention à ce que l’on a et qui nous<br />
rend gai et joyeux. En y portant attention, on augmente l’intensité <strong>de</strong>s émotions positives<br />
qui s'inscrivent alors plus profondément dans notre mémoire.<br />
Donnons <strong>de</strong> l’urgence à l’organisation du présent pour le rendre agréable, au lieu <strong>de</strong><br />
vivre dans l’urgence à organiser le futur ou à réparer le passé.<br />
<strong>Le</strong> présent est également le temps du plaisir et <strong>de</strong> la satisfaction. Nous sommes tendu<br />
pour obtenir quelque chose, c’est le désir, et quand nous l’avons, notre esprit se remet au<br />
présent, il ressent du plaisir et <strong>de</strong> la détente. Mais ce plaisir ne dure pas et nous courons<br />
rapi<strong>de</strong>ment vers autre chose, notre désir s’emballe à nouveau.<br />
Vivons dans le présent en prenant du plaisir avec ce que l’on a, et non pas dans le<br />
futur avec le désir obsédant <strong>de</strong> ce que l’on n’a pas.<br />
La dilatation psychologique du temps<br />
La conscience du temps, <strong>de</strong> la durée, est ce qui a permis à l’homme <strong>de</strong> développer sa<br />
conscience et sa raison. Car la raison remonte la chaîne logique <strong>de</strong>s causes et <strong>de</strong>s effets qui<br />
se développent dans le temps. Sans cette notion, plus <strong>de</strong> conscience ni <strong>de</strong> raison. Si on ne<br />
peut pas supprimer cette course du temps, on peut au moins la ralentir. La dilatation<br />
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