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Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

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Même si parfois nous n’avons pas la même opinion sur un sujet, nous sommes prêt à le<br />

conseiller dans son propre intérêt et à l’ai<strong>de</strong>r dans ses démarches, c’est une <strong>com</strong>plémentarité<br />

réciproque. [L’amitié éveille notre intérêt pour l’autre et non pas notre envie. Chacun<br />

poursuit son propre <strong>de</strong>stin avec l’ai<strong>de</strong> et le soutien <strong>de</strong> l’autre. Nous ne cherchons pas à<br />

imposer notre autorité ou nos points <strong>de</strong> vue. Même si notre situation économique ou sociale<br />

est différente, nous nous <strong>com</strong>portons toujours d’égal à égal avec générosité et désintérêt.<br />

<strong>Le</strong> temps qui passe n’a pas <strong>de</strong> prise sur l’amitié, on peut ne plus se voir pendant une<br />

longue pério<strong>de</strong>, on se retrouve <strong>com</strong>me si on ne s’était jamais séparé, la confiance revient<br />

instantanément. On se livre à l’autre avec la même sincérité et on l’écoute avec la même<br />

attention qu’auparavant.] 4<br />

De tout temps l’amitié a toujours été <strong>com</strong>plice, c’est un rapport basé sur l’équilibre. <strong>Le</strong>s<br />

rapports <strong>de</strong> couple, pour <strong>de</strong>venir <strong>com</strong>plices, doivent prendre exemple sur ce type <strong>de</strong><br />

relation. Par bien <strong>de</strong>s côtés, le <strong>com</strong>portement d’un couple <strong>de</strong>vrait ressembler à celui <strong>de</strong><br />

l’amitié dans les rapports quotidiens avec en outre une dimension sensuelle. Mais cela<br />

n’est pas aussi simple car la vie en <strong>com</strong>mun rend la tâche plus difficile qu’il ne paraît.<br />

<strong>Le</strong> cercle <strong>de</strong> l’amitié permet au couple <strong>de</strong> s’ouvrir et <strong>de</strong> s’enrichir auprès <strong>de</strong>s autres. Il<br />

permet à la joie et au bonheur d’exister et <strong>de</strong> se prolonger au-<strong>de</strong>là du couple.<br />

La fraternité est le troisième cercle <strong>de</strong> l’amour <strong>com</strong>plice, elle ne s’adresse plus à un<br />

petit groupe d’individus, mais à la <strong>com</strong>munauté <strong>de</strong>s hommes, à la société dans son<br />

ensemble. C’est le sentiment que chaque individu appartient à une même famille, une sorte<br />

<strong>de</strong> fraternité civile. [La vie en <strong>com</strong>mun au sein d’une société doit se constituer autour d’une<br />

certaine solidarité qui en est le ciment idéologique. La fraternité, c’est la conviction<br />

d’avoir un <strong>de</strong>stin semblable, <strong>de</strong>s objectifs sociaux et moraux partagés par tous. La<br />

fraternité n’existe le plus souvent que dans <strong>de</strong>s cas extrêmes où le groupe est menacé par<br />

une contrainte extérieure. Il se crée alors une solidarité instantanée qui permet à chaque<br />

individu <strong>de</strong> faire face et au groupe <strong>de</strong> se réunir dans une défense <strong>com</strong>mune. Il se crée ainsi<br />

un « nous » <strong>com</strong>munautaire qui donne envie <strong>de</strong> partager et d’agir ensemble vers un but<br />

<strong>com</strong>mun clairement défini pour tous.] 8 Cela réduit notre ego et nous donne un sentiment<br />

d’unité collective. C’est vers cela qu’il faut tendre socialement, sans avoir besoin <strong>de</strong><br />

menace extérieure, par le travail sur soi et par la clarification <strong>de</strong>s objectifs sociaux. En<br />

développant l’empathie, en essayant <strong>de</strong> <strong>com</strong>prendre les autres, en partageant leurs<br />

émotions, en <strong>com</strong>patissant à leurs souffrances, on est poussé à leur venir en ai<strong>de</strong>. Se mettre<br />

à la place d’autrui nous conduit à respecter certains principes moraux. <strong>Le</strong> sentiment<br />

d’empathie est le gardien <strong>de</strong> la justice sociale qui nous pousse à accepter une meilleure<br />

répartition <strong>de</strong>s ressources, selon les besoins <strong>de</strong> chacun.<br />

L’amitié et la fraternité se développent grâce aux mêmes valeurs morales que l’amour<br />

<strong>com</strong>plice. La justice, le respect et la confiance sont primordiaux. Cette relation ne nécessite<br />

pas une <strong>com</strong>plémentarité <strong>de</strong>s personnalités, <strong>com</strong>me dans l’amour <strong>com</strong>plice, mais plutôt une<br />

<strong>com</strong>préhension réciproque et une solidarité portée par <strong>de</strong>s objectifs <strong>com</strong>muns.<br />

L’amitié, tout <strong>com</strong>me l’amour est une émotion qui se construit petit à petit, elle est le<br />

résultat <strong>de</strong> nos actes et <strong>de</strong> notre engagement vis-à-vis <strong>de</strong> l’autre.<br />

Une société basée sur la <strong>com</strong>pétition sauvage et la possession n’est pas le lieu idéal pour<br />

faire naître la confiance. <strong>Le</strong> désir <strong>de</strong> possession et la <strong>com</strong>pétition obligent à adopter un<br />

<strong>com</strong>portement tactique qui masque une partie <strong>de</strong> nos intentions.<br />

Mais le fonctionnement <strong>de</strong> la société n’est-il pas aussi le reflet, ou la projection <strong>de</strong><br />

nos personnalités ? L’amour <strong>com</strong>plice est un humanisme.<br />

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