Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

malgré tout aussi efficacement à la situation.
Par un travail approfondi sur soi-même accompagné d’une volonté efficace, ne peut-on
en sortir ? La difficulté est sans doute différente selon les individus, en rapport avec la
profondeur et la complexité de chaque inconscient.
La justice
LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
Le sentiment de justice et d’équilibre est un passage obligatoire pour le développement
de la confiance.
Lorsque l’objectif est d’Avoir plus, sur les marchés financiers, c’est la confiance que
l’on porte à une entreprise qui motive notre investissement financier.
Lorsque l’objectif est d’Être plus, sur le plan relationnel, c’est également la confiance
que l’on porte à l’autre qui motive notre investissement émotionnel.
Une vision équilibrée, donc juste de nos échanges émotionnels et matériels est un
atout pour analyser le quotidien. Cela est quasiment impossible si nous fonctionnons
sur le mode de l’Avoir plus, celui de la compétition. Notre sens de l’équilibre et de la
justice se trouve forcément altéré, car dans tout échange, nous cherchons à Avoir plus
de l’autre et non à Être plus avec l’autre, en fonctionnant sur le mode de la
coopération.
Pour être juste, il faut d’abord être capable de renoncer à tout type de pouvoir et
abandonner notre penchant pour l’accumulation. Chaque fois que nous portons un intérêt
particulier, notre raisonnement s’oriente dans ce sens, et perd le chemin du juste et de
l’équilibre. Pouvoir raisonner correctement, c’est être libéré de l’Avoir plus. On doit entrer
en justice comme on entre en religion, avec un esprit d’abnégation. On est juste quand on
sait partager correctement, dans chaque échange, il est bon de se mettre à la place de l’autre
et voir si, dans ce cas, on accepterait toujours l’échange ou la relation. Lorsque l’on peut
accepter indifféremment l’une ou l’autre partie de l’échange, c’est signe qu’il est équitable.
Situons notre esprit sur le point d’équilibre, entre les deux plateaux de la balance.
Chez beaucoup de personnes le sentiment de justice est passablement perturbé. Ils
refusent avec colère aux autres ce qu’ils s’accordent à eux-mêmes. Ils sont très exigeants
avec les autres et très tolérants avec eux-mêmes, voire même complètement inconscients de
leurs propres défauts. Ainsi, on s’accorde d’être possessif, jaloux, dominateur, malhonnête,
menteur, tout cela avec une très grande simplicité, sans aucune réflexion, en affirmant que
c’est pour la bonne cause. En revanche, pour les autres, c’est l’interdit, quitte à l’imposer
par la colère ou la force.
L’ego règne en maître, et il est toujours injuste.
Dans le système de pensée de l’amour, la vrai finalité de toutes nos relations est l’union
dans l’équilibre.
[Ce n’est pas la justice qui fait les justes, mais les justes qui font la justice. Le principe
de la justice consiste en une certaine égalité, réciprocité, équivalence. La justice c’est
l’ordre équitable et l’échange honnête.] 8 Comprendre que notre bonheur dépend du bienêtre
de tous afin d’éviter les tensions sociales et les agressions permet de dissoudre notre
ego. La justice, c’est le respect de l’autre, c’est sortir de l’animalité, de la loi du plus fort.
Il faut garder à l’esprit notre interdépendance sociale, notre communauté d’intérêts et de
destin. Ce qui est bon pour le bien-être de tous est bon pour nous.
L’évolution de la justice dépend aussi du développement de notre conscience, nos
valeurs morales se transforment lorsque nous sortons de l’ignorance, lorsque nous avons
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