Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

UNE ÉDUCATION HUMANISTE
Il s’agit souvent d’un comportement reposant sur un amour possessif. La mère doit au
contraire souhaiter que l’enfant conquiert son indépendance et finisse un jour ou
l’autre par se séparer d’elle.] 21 Cette indépendance et confiance en soi qu’elle lui aura
enseignées sera son arme la plus puissante pour affronter la vie en société.
Le comportement du père doit être plutôt patient et tolérant que menaçant et autoritaire.
Afin de donner l’exemple à ses enfants, il doit posséder, aussi bien que la mère, les qualités
de l’amour complice.
Les parents doivent avoir la capacité de tout donner à leurs enfants sans rien attendre en
retour, sans exercer de chantage moral pour qu’en échange de leur amour, l’enfant se
comporte comme ceci ou comme cela. Ils doivent accepter et même souhaiter que l’enfant
un jour se sépare d’eux, qu’il accède à son indépendance.
Donner l’exemple
Ce n’est que par l’exemple que l’on éduque vraiment un enfant. On a beau lui dire
de faire ceci ou de ne pas faire cela, si nous-même ne le faisons pas, l’enfant qui ne peut
apprendre que par mimétisme fera ce que l’on fait et non ce qu’on lui dit de faire. Lorsqu’on
se met en colère après son enfant pour lui interdire une chose, l’enfant s’arrête par peur de
la punition, il n’a pas appris à être sage, mais que plus on crie fort et plus on obtient ce que
l’on désire.
L’exemple que l’on donne à son enfant est la forme d’éducation la plus puissante ;
il faut cependant l’accompagner de la parole qui explique les actes et facilite la
compréhension.
On constate souvent que l’on valorise sans le savoir un comportement chez l’enfant par
une trop forte opposition.
Parfois, nous donnons l’exemple de façon inconsciente. Ainsi, nos névroses
obsessionnelles, nos manies de « il faut comme ceci…, il faut comme cela… » déteignent
irrémédiablement sur l’enfant. [Plus l’adulte est inhibé et dépressif et plus l’enfant réagira
de façon agressive. Il devient l’expression du refoulé de l’adulte. L’enfant, en grandissant,
réagira sur le modèle des réactions qu’il a connues et subies étant petit. Un parent
traumatisé dans son enfance, quelle que soit son aisance sociale, est un parent traumatisant
pour son enfant.] 21 L’adulte se doit de faire un effort sur lui-même pour donner une chance
à son enfant de ne pas perpétuer sa névrose.
De toute évidence, les enfants traitent les autres comme ils ont été traités eux-mêmes. Il
faut les initier à l’art de la coopération, leur apprendre à résoudre les conflits et à négocier
des compromis.
L’enfant sage
On doit s’apercevoir qu’un enfant « sage » tel que le souhaitent souvent les parents est
un enfant qui, par peur des représailles, a refoulé ses désirs et ses plaisirs. Il devient sage,
c’est-à-dire passif et non communicant. Pourtant, un enfant en pleine santé est un enfant
débordant d’énergie, qui dit tout ce qu’il pense et s’affirme sur ce qu’il veut ou ne veut pas.
Il nous faut encore plus de patience et d’énergie que d’habitude malgré les tracas de la vie
quotidienne, car priver un enfant de jouer, c’est le priver du plaisir de vivre. Jouer, c’est
apprendre à être. Cette liberté s’arrête, bien entendu, au moment où commence celle des
autres. C’est le respect que chacun doit à chacun.
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