Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
jaloux qui consiste à vouloir à tout prix garder son partenaire en le contrôlant totalement ne
permet pas l’épanouissement de la confiance et de l’amour. Ce comportement est plus
motivé par la peur de perdre l’autre (de ne plus le posséder) que par la peur de perdre
l’amour. Il s’y cache souvent une grande peur de la solitude. On fait souvent passer la
jalousie pour de l’amour, ou on tente de le faire croire à l’autre pour justifier son
comportement. C’est une stratégie de possession mais, bien évidemment, on ne peut pas
être aimé de quelqu’un que l’on enchaîne.
La jalousie est un besoin obsessionnel de tenir l’autre sous son emprise motivé par la
crainte d’être abandonné ou trompé, c’est un manque profond de confiance en soi que l’on
projette systématiquement sur l’autre. Nous doutons de notre propre valeur, incapable de
croire que l’autre nous aime, nous imaginons qu’il ment et qu’il nous manipule, nous ne
pouvons pas avoir confiance, nous ne pouvons pas aimer car nous ne nous aimons pas nousmême.
Nous éprouvons un besoin éperdu de reconnaissance afin de mieux nous estimer,
alors que la jalousie est une dévaluation de soi.
La jalousie est le moteur de notre désir de possession toujours en contradiction, dans les
actions, avec notre comportement amoureux. L’émotion amoureuse consiste à entretenir des
rapports complices basés sur le respect et la liberté mutuelle sans aucune pression morale
ou économique. Quand la confiance est réelle entre deux partenaires, la relation peut
s’épanouir sans l’ombre de la jalousie, car chacun sait qu’il n’a rien à craindre de l’autre.
La confiance autorise un abandon serein, sans aucune mise en scène, sans la nécessité de
séduire ou de paraître, elle dissout dans nos esprits tout ce qui est exclusif, égoïste et
mesquin.
Critiquer les autres ou soi-même
Critiquer les autres à tort et à travers de façon instinctive, sans même nous en rendre
compte tellement cela nous est naturel, nous conduit à entretenir des relations négatives.
Cette attitude nous permet souvent de prendre un ascendant sur l’autre, de le culpabiliser.
Cela nous permet d’obtenir plus au détriment de la relation. Nous tombons dans une
économie émotionnelle pervertie.
Les reproches constituent le principal instrument dont nous disposons pour déclencher
la culpabilité chez l’autre. Nous le rendons ainsi « redevable » envers nous-même, et
l’obligeons à modifier son comportement en notre faveur. Pour rompre avec cet engrenage
détestable, il faut accepter l’autre tel qu’il est, voire même l’aider à se réaliser dans la
mesure de notre possible en limitant notre désir de possession. [Lorsque nous avons trouvé
notre équilibre, notre paix intérieure, lorsque nos conflits internes sont résolus et devenus
conscients, nous n’avons plus besoin d’interpréter et de juger le comportement des autres,
d’être à l’affût de leurs fautes, de les culpabiliser. Les contradictions entre nos pensées, nos
paroles et nos actes s’effacent. En nous libérant de nos pensées critiques et accusatrices,
nous nous mettons automatiquement dans un état de bien-être et de pensées positives.] 9
Au lieu de chercher à Avoir plus de l’autre, essayons d’Être plus avec l’autre.
Se critiquer soi-même constamment, nous conduit à la déconsidération. Nous perdons
confiance en nous, nous nous culpabilisons et peu à peu notre action s’en trouve paralysée.
Cet excès de critique, souvent injustifié, nous conduit tout droit vers la dépression, cette
grande maladie des temps modernes.
Bien sûr, il est important de s’analyser pour mieux comprendre notre comportement et
44