Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

L’extase
À travers le témoignage de certaines expériences mystiques, il semblerait qu’il soit
possible de vivre ou plutôt de ressentir ce qu’est Dieu ou l’infini et de ressentir également
l’émotion amoureuse qui s’en dégage. Il faut pour cela mettre son esprit dans un état
second, un état de transe qui nous conduit à l’extase. Cet état psychologique nous permet
de réaliser une union entre l’esprit humain et Dieu ou l’infini qu’on peut considérer comme
le principe suprême de l’Être. Cette expérience mystique est perçue comme un contact
direct avec une réalité surnaturelle, une connaissance profonde de la Réalité qui est
ressentie à travers une émotion amoureuse intense et sensuelle.
C’est notre esprit qui enregistre et analyse les informations venant de nos sens, à partir
du moment où notre état d’esprit change, notre analyse de la réalité change également. Et
si nous pouvons avoir plusieurs sortes d’état d’esprit, ou de transes, comment savoir lequel
nous donne la vision la plus juste de la Réalité ? À travers l’expérience mystique de
l’extase, on peut très bien imaginer pour l’avenir, grâce à la modification de notre état
d’esprit, l’apparition d’une forme d’extase de l’amour complice, ou de l’infiniment petit.
Le point d’équilibre : le point zéro
Le verbe Être est équivalent au mot égal. Le mot égal est un point d’équilibre entre deux
choses. Ce point est infiniment petit. On peut dire qu’il joue un rôle de miroir entre les
choses qui, dans la nature, sont opposées et complémentaires. Tout comme un miroir qui
renvoie une image inversée, ce point d’équilibre renvoie l’infiniment petit à l’infiniment
grand, l’homme à la femme, et ainsi de suite pour toutes choses. C’est le point zéro. C’est
une totalité qui associe les opposés en un tout unique.
À l’origine de l’univers, il y a peut-être un infiniment petit « collé » grâce au point
d’équilibre à un infiniment grand. Si ce point d’équilibre fonctionne comme un miroir, peutêtre
n’existe-t-il que l’infiniment petit qui se reflète dans un miroir donnant une image
inversée, donc infiniment grande.
Les opposés sont les deux aspects de l’Un, mais ces deux aspects ne peuvent se
concevoir véritablement en même temps, notre pensée est obligée de les fractionner en
considérant tantôt l’un, tantôt l’autre. L’un permettant de définir ou de déterminer l’autre.
L’Un étant la totalité, il ne peut engendrer qu’en se divisant, en cessant d’être l’Un.
L’ambiguïté correspond à la nature du point d’équilibre, du point zéro, puisqu’il se situe
entre les opposés. Il n’appartient ni à l’un ni à l’autre, il est un peu des deux à la fois. Pour
l’homme, tenter de se placer au niveau du point d’équilibre correspondra à une certaine
forme d’ambiguïté dans son langage et dans son comportement qui l’oblige, le plus souvent,
à utiliser un langage imagé ou poétique pour le décrire. Cette logique n’a aucun sens dans
la vie de tous les jours, mais peut nous servir mentalement pour atteindre l’émotion ou la
sensation de l’infiniment petit.
La transparence
TABLE DES MATIÈRES
C’est grâce à un objet transparent comme le verre qui laisse passer la lumière, que l’on
peut fabriquer un miroir. Il suffit de rajouter une surface opaque sur un côté du verre pour
que les rayons lumineux soient réfléchis au lieu de le traverser. Nous avons vu que le
phénomène du miroir était souvent à la base des mécanismes de l’univers et du vivant.
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