Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

dégénérer en dispute, est de cesser de parler, prendre un instant de répit pour réfléchir à ce
que l’on dit et à la façon dont on le dit. Après une pause, on reprend la conversation sur un
ton plus serein. On s’efforce de donner à son partenaire ce qu’il attend. Dans une
discussion, les stratégies d’intimidation sapent toujours la confiance. Cependant, il ne faut
pas éviter à tout prix de parler des problèmes et des sentiments que l’on ressent par peur des
conflits, il ne faut pas se murer dans le silence et déclarer forfait avant toute discussion. On
finit par concevoir une immense amertume envers son partenaire, et la séparation nous
semble être la seule solution. Chaque fois que l’on se trouve confronté à un problème,
essayons d’en parler avec ouverture et sérénité pour tenter de le résoudre, le couple est fait
pour ça. Il faut apprendre à exprimer son désaccord sans se disputer. Tous les différends
personnels, les arguments contradictoires, les sentiments négatifs, doivent trouver leur
solution à travers la conversation, la négociation et le compromis, sans qu’on doive en
arriver aux propos acerbes ou blessants. Chacun doit soutenir l’autre et l’aider à se réaliser.
Beaucoup de gens pensent que l’amour véritable implique de toujours se montrer sous
son vrai jour et d’exprimer tout ce que l’on pense, d’être spontané. Cette approche directe,
pour ne pas dire brutale, ne tient absolument pas compte des sentiments de la personne à
qui l’on s’adresse. Il est possible de dire ses sentiments directement et honnêtement, mais
d’une manière qui n’offense pas, qui ne blesse pas. Apprenons à choisir les mots, à sacrifier
certaines phrases vexantes, faisons un effort qui, dans un premier temps, n’a rien de
spontané mais qui le redeviendra après un certain temps de pratique.
D’une façon générale, soyez ouvert au monde de votre partenaire, demeurez affectueux
et admiratif. Prenez soin l’un de l’autre. Laissez-vous influencer par votre conjoint. Ne
pensez pas qu’une situation est sans issue. Essayez d’avoir des attentes et des ambitions
communes.
La colère
LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
La colère est l’émotion la plus difficile à maîtriser. La colère se nourrit de la colère, le
cerveau s’enfièvre, la fureur, libérée de la raison, dégénère rapidement en violence. Parvenu
à ce stade, l’individu n’est plus conscient des conséquences possibles, il est obnubilé par les
idées de vengeance et de représailles. Le point de non-retour est atteint, il n’arrive plus à se
maîtriser, on ne peut plus rien faire pour lui, sinon le maîtriser par la force si c’est possible,
ou prendre la fuite s’il en est encore temps. Pour apaiser une personne en colère, il vaut
mieux s’en éloigner momentanément avant qu’elle ne cède à la violence.
La colère possède un pouvoir quasi magique sur notre corps. Elle décuple notre force et
nous donne une sensation de toute-puissance. C’est pourquoi les colériques ont tant de mal
à se passer de cette émotion.
Le colérique qui désire agir sur lui-même doit essayer de se ressaisir avant que la
situation ne dégénère, en allant faire un tour en voiture ou une longue marche qui le
déchargera de son trop-plein d’énergie. Il doit mettre à profit ces instants pour relativiser les
événements qu’il vient de vivre, comprendre pourquoi ils se sont déclenchés, et non pour
les ruminer. Relativiser les événements permet de pardonner et d’évacuer l’amertume, au
contraire ressasser accumule la haine et provoquera une explosion de colère bien plus forte
la prochaine fois. Les méthodes de relaxation et de respiration profonde favorisent
également la détente musculaire et le retour au calme. Trouver une distraction permet aussi
de se changer les idées et de passer l’éponge.
La colère cache parfois la faiblesse de nos raisonnements, la peur de perdre qui
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