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Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

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LES ÉMOTIONS<br />

réactions électriques du cerveau par lesquelles les synapses se relient entre elles, afin <strong>de</strong><br />

répondre sur-le-champ à la situation qui a généré l’émotion. Chaque connexion synaptique<br />

déclenche toute une série d’hormones permettant aux muscles et au corps <strong>de</strong> réagir à une<br />

situation <strong>de</strong> fuite ou d’attaque, <strong>de</strong> <strong>com</strong>pétition ou <strong>de</strong> coopération. L’énergie émotionnelle<br />

représente une sorte <strong>de</strong> cartographie du cerveau qui alimente les réseaux <strong>de</strong> neurones qui<br />

doivent entrer en action. Ce système s’améliore et évolue avec l’expérience. La qualité et<br />

l’intensité <strong>de</strong> l’émotion influent sur la qualité <strong>de</strong>s liaisons synaptiques.<br />

Parmi les émotions, la peur est la première, on peut dire qu’elle est « précâblée » dans le<br />

cerveau, elle est innée car nécessaire à la survie. Elle engendre, selon les situations, un<br />

<strong>com</strong>portement <strong>de</strong> fuite ou d’attaque, modifiant l’émotion <strong>de</strong> peur en émotion <strong>de</strong> honte ou<br />

<strong>de</strong> colère, selon le choix, pour adapter la réponse corporelle. Toutes les autres émotions lui<br />

sont soumises et n’apparaissent qu’avec l’expérience et l’évolution. En grandissant l’enfant<br />

va ensuite connaître le sentiment d’attachement à sa mère, à ne pas confondre avec<br />

l’émotion amoureuse qui n’apparaîtra que bien plus tard. L’attachement est le résultat d’une<br />

situation <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> l’enfant à la mère, il permet la réalisation d’intérêts <strong>com</strong>muns.<br />

<strong>Le</strong> contentement, la joie et la jalousie se développent en même temps que l’attachement<br />

durant l’enfance. La jalousie servant à la constitution <strong>de</strong> l’ego et <strong>de</strong> l’Avoir plus nécessaires<br />

à la survie. C’est par l’intensité <strong>de</strong> la jalousie que se règlent les <strong>com</strong>portements <strong>de</strong><br />

<strong>com</strong>pétition ou <strong>de</strong> coopération.<br />

On voit qu’il existe une sorte <strong>de</strong> hiérarchie <strong>de</strong>s émotions, les premières servant à la<br />

survie <strong>de</strong> l’individu, et les secon<strong>de</strong>s servant à son évolution sociale et mentale, mais ne<br />

pouvant exister que dans le cadre <strong>de</strong>s premières, lorsque la survie est acquise et que le<br />

sentiment <strong>de</strong> sécurité l’emporte sur la peur.<br />

À l’adolescence, c’est le sentiment <strong>de</strong> justice ou d’injustice qu’aura acquis l’individu<br />

durant son enfance qui va conditionner la qualité et l’intensité <strong>de</strong>s émotions d’amour ou <strong>de</strong><br />

haine qu’il connaîtra plus tard.<br />

[Si on sort <strong>de</strong> l’enfance avec un fort sentiment d’injustice, notre capacité à aimer en sera<br />

fortement perturbée, vite relayée par le sentiment <strong>de</strong> haine. L’éducation doit se porter sur<br />

l’équilibre entre donner et prendre.] 7<br />

Il faut mettre l’accent sur l’importance du partage. L’enfant a besoin d’un sentiment <strong>de</strong><br />

justice équilibré qui lui donne confiance en lui, et lui permette <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir mature.<br />

Variation <strong>de</strong>s émotions<br />

L’homme, par son développement prodigieux sur les autres espèces, notamment grâce à<br />

son langage et à sa maîtrise corporelle, possè<strong>de</strong> toute une série d’émotions qui lui sont<br />

propres et qui varient en fonction <strong>de</strong> son <strong>com</strong>portement social. Toutes ces émotions sont <strong>de</strong>s<br />

constructions mentales purement culturelles. Ainsi, en Chine, il existe un peuple, les Na,<br />

chez qui l’amour conjugal n’existe pas, car l’organisation <strong>de</strong> leur société ne l’a pas favorisé.<br />

<strong>Le</strong>s Na ne vivent pas en couple, mais par lignée familiale centrée autour <strong>de</strong> la mère. La<br />

famille <strong>de</strong> la mère, ses frères et sœurs, prend en charge collectivement les besoins <strong>de</strong>s<br />

enfants. La sexualité est assez libre, mais le père <strong>de</strong> l’enfant ne prend pas part à son<br />

éducation, il s’occupe <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> ses propres sœurs. Ce système, tout en résolvant les<br />

problèmes matériels, évite les relations <strong>de</strong> couple et le développement <strong>de</strong> l’amour conjugal.<br />

Celui-ci n’est donc pas inné, mais bien le résultat d’un <strong>com</strong>portement, d’une culture.<br />

L’amour maternel, qui a existé <strong>de</strong> tout temps, a connu <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d’intensité diverse<br />

dues à <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> <strong>com</strong>portement. Ainsi au XVIIe siècle, en France, quand la<br />

contraception n’existait pas encore, les femmes confiaient souvent leurs enfants à <strong>de</strong>s<br />

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