Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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La mémoire<br />
La mémoire est sans doute le centre névralgique <strong>de</strong> notre personnalité. La conscience ne<br />
pourrait exister sans la mémoire qui mesure le temps, qui nous donne conscience <strong>de</strong> la mort,<br />
et qui nous forge un ego. Car les souvenirs s’ordonnent dans le temps, <strong>de</strong> façon hiérarchique<br />
selon leur charge émotive et nous permettent d’adapter notre futur en fonction <strong>de</strong> notre<br />
passé. Chez l’enfant, la mémoire apparaît aux alentours <strong>de</strong> trois ans grâce à l’acquisition du<br />
langage. C’est également, et pour la même raison, le début <strong>de</strong> l’inconscient. Son ego se<br />
forme automatiquement du fait qu’il acquiert la notion du temps. <strong>Le</strong>s psychologues<br />
appellent cette pério<strong>de</strong> le sta<strong>de</strong> du miroir. L’enfant a une conscience réflexive, il sait qu’il<br />
est un individu différent <strong>de</strong> tout le reste. À une lointaine époque, lorsque l’ego et la mémoire<br />
sont apparus chez les premiers primates, ils passèrent collectivement le sta<strong>de</strong> du miroir pour<br />
<strong>de</strong>venir l’humanité. Ils ne faisaient plus partie du Tout, mais étaient <strong>de</strong>s individus ayant peur<br />
<strong>de</strong> la mort et affrontant la fuite du temps. Mais ce temps qui s’écoule, c’est dans la mémoire<br />
qu’il s’inscrit, qu’il se mesure, en relation sans doute avec les rythmes cardiaques et<br />
respiratoires. De là nous vient un sentiment d’urgence ou <strong>de</strong> sérénité, selon qu’il semble<br />
s’écouler vite ou lentement. C’est une dimension psychique que nous pouvons modifier.<br />
La mémoire est également le lieu où s’emmagasinent les bons et les mauvais souvenirs<br />
qui conditionnent notre humeur générale, triste ou gaie. [Sans mémoire, il n’y aurait pas <strong>de</strong><br />
connaissance, pas d’esprit, pas <strong>de</strong> pensée, sans les souvenirs, on n’existerait pas.] 19 La<br />
mémoire permet d’analyser le présent en fonction du passé et d’anticiper le futur.<br />
Vivre en couple, partager <strong>de</strong>s activités, avoir <strong>de</strong>s projets <strong>com</strong>muns, nous permet d’une<br />
certaine façon d’avoir une mémoire <strong>com</strong>mune. Chacun est le témoin <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’autre,<br />
chacun existe dans les yeux <strong>de</strong> l’autre. Nous ne sommes plus seuls face à nous-même. Plus<br />
cette <strong>com</strong>munauté <strong>de</strong> mémoire est profon<strong>de</strong> et plus notre attachement à l’autre est profond.<br />
L’amour permet au couple d’avoir une âme <strong>com</strong>mune. D’une façon générale, rien n’unit les<br />
hommes <strong>com</strong>me <strong>de</strong>s souvenirs <strong>com</strong>muns, c’est le propre <strong>de</strong>s amis d’enfance.<br />
Pourtant, avec le temps, certains événements s’effacent, soit parce qu’ils étaient<br />
insignifiants, sans aucune charge émotive, soit au contraire parce qu’ils possédaient une<br />
forte charge émotive négative et leur présence gênait notre développement émotif. Ces<br />
souvenirs pénibles nous empêchent <strong>de</strong> vivre sereinement, ils ressurgissent dans notre<br />
présent par un phénomène <strong>de</strong> projection. Il nous faut purger ce tiroir à souvenirs en<br />
diminuant leur charge émotive.<br />
Cela nous met en gar<strong>de</strong> sur nos actes futurs, car tout ce que nous faisons s’enregistre <strong>de</strong><br />
façon irrémédiable dans notre mémoire. <strong>Le</strong> temps poursuit sa course sans retour possible.<br />
Il est impératif <strong>de</strong> vivre dans la vérité, que nos actes coïnci<strong>de</strong>nt avec nos valeurs morales<br />
sans quoi notre mémoire se révoltera, provoquant parfois <strong>de</strong>s altérations physiologiques.<br />
Bien sûr, nos mauvais souvenirs ne dépen<strong>de</strong>nt pas toujours <strong>de</strong> nous et notre entourage ou<br />
nos parents en portent aussi parfois une part <strong>de</strong> responsabilité.<br />
L’âme<br />
LES FACULTÉS PSYCHIQUES<br />
L’âme c’est ce qu’il reste <strong>de</strong> l’esprit après la mort. Si elle existe et si elle survit à la mort<br />
physique, elle doit logiquement émaner <strong>de</strong> la mémoire et <strong>de</strong> l’énergie émotionnelle qui s’y<br />
emmagasine grâce aux émotions fortes. Rappelons que seuls 10 % <strong>de</strong>s capacités du cerveau<br />
sont utilisés par l’homme, il reste donc <strong>de</strong>s ressources. Cette hypothèse doit nous conduire<br />
à rechercher dans notre vie <strong>de</strong>s actions produisant <strong>de</strong>s émotions fortes positives, <strong>com</strong>me<br />
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