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Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

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LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE<br />

production d’émotions positives. Dans une relation, plus on s’investit dans <strong>de</strong>s émotions<br />

négatives, plus nous récoltons <strong>de</strong>s émotions négatives, souvent avec un « bonus » <strong>com</strong>me<br />

dans chaque échange. Chaque réception d’émotion négative entraîne une réaction <strong>de</strong> notre<br />

part, proportionnelle à l’agression <strong>de</strong> l’autre. C’est un principe physique qui implique qu’à<br />

toute action, correspond une réaction égale et <strong>de</strong> sens contraire qui est également à l’œuvre<br />

dans notre économie émotionnelle.<br />

Ce cercle vicieux engendre la haine et la mauvaise conscience. Produisons <strong>de</strong>s<br />

émotions positives, quelle que soit la situation, sortons <strong>de</strong> la logique « œil pour œil, <strong>de</strong>nt<br />

pour <strong>de</strong>nt » afin <strong>de</strong> récolter <strong>de</strong>s émotions positives.<br />

Nous recherchons constamment un équilibre quantitatif entre les émotions que l’on<br />

donne et celles que l’on reçoit. Si on reçoit <strong>de</strong> la haine, on rendra <strong>de</strong> la haine, si on reçoit<br />

<strong>de</strong> l’amitié ou <strong>de</strong> l’amour, on rendra <strong>de</strong> l’amitié et <strong>de</strong> l’amour.<br />

On se dit souvent, lorsque quelqu’un nous porte <strong>de</strong>s sentiments négatifs, « puisque Untel<br />

m’a fait ceci ou cela, je vais agir <strong>de</strong> la même façon, pour qu’il <strong>com</strong>prenne à quel point cela<br />

fait mal » et nous trouvons cela tout à fait naturel, nous équilibrons ainsi notre charge<br />

émotionnelle. Et pourtant, est-ce logique <strong>de</strong> critiquer quelqu’un et <strong>de</strong> faire ce qu’on lui<br />

reproche ? Nous <strong>de</strong>venons nous-même critiquable et encourageons <strong>de</strong> ce fait l’attitu<strong>de</strong><br />

négative <strong>de</strong> l’autre. Agir <strong>de</strong> la même façon que l’autre, c’est être <strong>com</strong>me l’autre, c’est<br />

perpétuer le cercle vicieux. Essayons <strong>de</strong> préserver notre propre santé mentale en évitant <strong>de</strong><br />

produire <strong>de</strong>s émotions négatives.<br />

Nous initions <strong>de</strong> ce fait un cercle vertueux qui est gage d’amour et <strong>de</strong> bonne<br />

conscience. <strong>Le</strong> cercle vicieux se situe dans l’Avoir plus et le cercle vertueux dans l’Être<br />

plus. <strong>Le</strong>s mécanismes émotionnels servant à Avoir plus, <strong>com</strong>me la dissimulation et l’inégalité,<br />

sont en contradiction avec ceux qui permettent d’Être plus, <strong>com</strong>me le partage,<br />

la confiance, le respect et la justice.<br />

<strong>Le</strong>s émotions <strong>de</strong> l’enfance<br />

Dès la naissance, l’enfant est soumis à ses instincts <strong>de</strong> conservation (la faim et la<br />

sécurité) puis, plus tard, à ses instincts sexuels (la reproduction). <strong>Le</strong> sein <strong>de</strong> la mère lui<br />

procure la nourriture et la sécurité que lui réclame son instinct <strong>de</strong> conservation. Quand il ne<br />

l’a plus, il pleure, il hurle, il se fait du mal pour que sa mère revienne. Il <strong>com</strong>prend alors<br />

qu’on peut obtenir plus en culpabilisant l’autre. En grandissant, il apprendra également<br />

qu’on peut obtenir plus en utilisant la force.<br />

Lorsque l’instinct sexuel s’éveille, vers trois ou quatre ans, l’enfant va <strong>de</strong>voir résoudre<br />

le conflit émotionnel le plus <strong>com</strong>plexe <strong>de</strong> son existence. La seule personne disponible <strong>de</strong><br />

sexe opposé pour la satisfaction génitale <strong>de</strong> cet instinct, c’est la mère pour les garçons et le<br />

père pour les filles. En même temps, l’enfant <strong>com</strong>prend très vite que c’est la seule personne<br />

qu’il lui est interdit d’aimer, puisque le père appartient à la mère et réciproquement.<br />

[<strong>Le</strong> premier amour <strong>de</strong> l’enfant est un amour contrarié, un amour frustré. À cet âge, amour<br />

et sexualité ne sont pas encore dissociés. Cette frustration va développer chez lui toutes<br />

sortes <strong>de</strong> <strong>com</strong>portements ambigus. Il va aimer un <strong>de</strong> ses parents et détester l’autre, être<br />

jaloux <strong>de</strong> ses frères et sœurs et développer <strong>de</strong>s stratégies qui lui permettront, en toute<br />

innocence, d’obtenir plus. Il utilise pour cela les rapports <strong>de</strong> force avec ses frères et sœurs<br />

ou <strong>de</strong> victime avec les parents pour augmenter leur culpabilité.<br />

<strong>Le</strong> sentiment <strong>de</strong> culpabilité <strong>de</strong> l’enfant se développe à la mesure <strong>de</strong> son amour interdit et<br />

<strong>de</strong> l’agressivité qu’il nourrit à l’égard du parent qui lui vole cet amour. Cette agressivité lui<br />

permet <strong>de</strong> <strong>com</strong>penser et d’apaiser sa frustration.<br />

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