Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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La spiritualité humaniste<br />
UNE SOCIÉTÉ HUMANISTE<br />
<strong>Le</strong> développement du sentiment amoureux doit nous amener insensiblement vers une<br />
spiritualité humaniste. L’amour élève la conscience à plus <strong>de</strong> spiritualité. Il est déterminé<br />
par une certaine morale qui permet son développement. Il semble bien que l’émotion<br />
amoureuse soit l’élément essentiel <strong>de</strong> l’humanisation. Peu à peu, elle nous sort <strong>de</strong> notre<br />
condition animale. L’homme a inventé la religion pour promouvoir l’amour fraternel, basé<br />
sur l’amour <strong>de</strong> Dieu. La religion renvoie le royaume spirituel dans l’au-<strong>de</strong>là, seul endroit<br />
où règne l’amour, la vérité et la justice. L’amour <strong>com</strong>plice, quant à lui, basé sur le point<br />
d’équilibre entre l’homme et la femme, nous rend responsable <strong>de</strong> nos actes en nous<br />
promettant le royaume spirituel ici-bas.<br />
La spiritualité humaniste sous-tendue par l’amour <strong>com</strong>plice pourrait <strong>de</strong>venir une<br />
certaine forme <strong>de</strong> religion ou <strong>de</strong> philosophie <strong>de</strong> la vie, qui unirait les hommes à travers<br />
une vision <strong>com</strong>mune, garante <strong>de</strong> son développement harmonieux.<br />
Portons notre amour sur les hommes et non sur un Dieu tout-puissant qui canalise une<br />
partie <strong>de</strong> notre énergie et <strong>de</strong> notre conscience, développons la fraternité sous notre propre<br />
responsabilité. Tel est le pari que l’on doit faire avec soi-même. Si les choses échouent, c’est<br />
notre responsabilité seule qui est en cause, et non la faute à un <strong>de</strong>stin lié à un Dieu. Chaque<br />
individu <strong>de</strong>vrait, à son niveau, contribuer à la perfection spirituelle <strong>de</strong> la société.<br />
La spiritualité n’est pas l’apanage <strong>de</strong>s religions, elle peut très bien se développer à<br />
travers une spiritualité humaniste athée. Une religiosité sans dieu basée sur le respect du<br />
prochain, la solidarité humaine et la fraternité. Une solidarité qui ne doit pas se faire dans<br />
un esprit <strong>de</strong> charité, mais dans un esprit <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir.<br />
L’humanisme nous donne une théorie <strong>de</strong>s actions humaines fondée sur la liberté et la<br />
responsabilité. [La force <strong>de</strong> la nature n’empêche pas le choix <strong>de</strong>s valeurs morales. L’objectif<br />
social <strong>com</strong>mun nous oblige à établir une morale convaincante en dépit du fait que l’homme<br />
soit mortel.] 8<br />
Nous sommes les garants <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la conscience que nous transmettons au fil<br />
<strong>de</strong>s générations. À travers l’espèce humaine, la conscience est immortelle, elle évolue au<br />
cours du temps vers toujours plus <strong>de</strong> spiritualité qui ne peut être stoppée que par l’extinction<br />
<strong>de</strong> l’espèce. Pour prévenir tout acci<strong>de</strong>nt irrémédiable, l’organisation sociale doit définir une<br />
éthique dans l’emploi <strong>de</strong>s ressources matérielles et <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> la terre, fondée sur<br />
l’harmonie et non la conquête. [Un sentiment d’i<strong>de</strong>ntification avec les futures générations<br />
à qui nous léguons la maison humaine : notre terre. Pour éviter à moyen terme une<br />
catastrophe écologique, humanitaire ou guerrière, il faut se tourner résolument vers une<br />
économie humaniste.] 1<br />
On pourrait imaginer la création d’un Conseil humaniste, indépendant du pouvoir<br />
politique, <strong>com</strong>posé <strong>de</strong> scientifiques, <strong>de</strong> philosophes, <strong>de</strong> sociologues, <strong>de</strong> psychologues,<br />
d’économistes ou d’artistes (la liste reste ouverte) qui pourraient se réunir une à <strong>de</strong>ux fois<br />
par an pour faire le point sur les évolutions scientifiques et sociales. Il éditerait un rapport<br />
largement diffusé indiquant les directions à suivre ou à éviter pour évoluer vers une société<br />
plus humaniste, une consommation plus saine, une organisation sociale plus humaine, une<br />
meilleur diffusion <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong>s arts et <strong>de</strong> l’éducation. [<strong>Le</strong>s individus, aussi bien que les<br />
corps constitués pourraient s’en inspirer pour <strong>com</strong>prendre les enjeux <strong>de</strong> leurs actions.<br />
<strong>Le</strong>s consommateurs pourraient s’organiser pour exercer leur pouvoir sur la production par<br />
le boycott, en bannissant la consommation <strong>de</strong> certains produits. Ils s’organiseraient pour<br />
une consommation non pathologique qui réduirait l’accumulation et le renouvellement à<br />
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