Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
Après une certaine maturation, ces mécanismes passent par le « stade du miroir » et
trouvent une nouvelle évolution.
Dans la nature on trouve peu de surface transparente, il y a principalement l’eau, qui peut
refléter des images tel un miroir (notre planète est la seule du système solaire à en contenir
sur les deux tiers de sa surface), il y a le diamant qui après une longue maturation devient
transparent et se transforme en une des pierres les plus dures qui soient. Dans le vivant, on
trouve également les yeux qui sont également des miroirs. L’univers, après le big-bang, doit
attendre quelques minutes pour devenir transparent, avant que les gaz ne se dissipent et que
la matière prenne forme. La lumière peut alors circuler et transmettre des images chaque
fois qu’elle rencontre un miroir sur lequel elle se réfléchit. S’il y avait une surface opaque
derrière l’univers transparent, il pourrait lui-même fonctionner comme un miroir.
Les astronomes se sont aperçus que plus on regardait loin dans l’univers et plus on
remontait le temps, car l’image que nous voyons du ciel aujourd’hui est celle qui existait
avant que la lumière n’arrive jusqu’à nous, parfois plusieurs millions d’années à 300 000
km/seconde. Ainsi la lumière fait un peu office de mémoire de l’univers. Malheureusement
les astronomes ne pourront jamais remonter jusqu’au moment du big-bang en raison de
l’opacité primitive des premières minutes où la lumière ne pouvait circuler. Cette opacité
qui se trouve derrière l’univers transparent, pourrait fonctionner un peu comme un miroir.
Dans le vivant, seuls les animaux possèdent une surface transparente qui est l’œil.
La lumière traverse l’œil et réfléchit une image au fond. Le cerveau enregistre l’image,
l’analyse et la stocke dans la mémoire, selon l’intensité émotive qui l’accompagne. Le
regard réfléchit alors l’expression de cette émotion qui est comprise par l’ensemble des
espèces évoluées.
Chez l’homme, le développement de la communication et du langage, ressemble
étrangement à un mécanisme de miroir. L’homme a besoin de communiquer avec l’autre
pour prendre conscience de lui-même. Il se sert de l’autre comme d’un miroir. Nous savons
que chez l’enfant de trois ans, quand sa mémoire prend consistance ainsi que son ego, il
passe le stade du miroir. Il devient conscient de lui-même.
La mémoire pourrait-elle agir comme un miroir ? Existerait-il dans le cerveau des zones
transparentes où la lumière puisse circuler ? Nous ne le savons pas encore. Certains
scientifiques pensent que l’ADN est la source d’émission de photons qu’émettent les
cellules des êtres vivants, cette hypothèse, si elle se confirmait, pourrait faire de la lumière
le support de notre mémoire, en quelque sorte de notre âme.
On comprend à quel point la transparence dans la communication entre les hommes est
importante. La transparence, c’est communiquer la vérité. Grâce à la démocratie, nous
avons obtenu une certaine transparence du pouvoir. Les relations économiques et
l’organisation de la société doivent suivre le même chemin de la transparence pour aboutir
à une société humaniste. L’information transparente et le langage rendent solidaires les
individus, comme l’influx nerveux rend solidaires les neurones entre eux. Lorsque nous
devenons transparent, la lumière peut nous traverser.
Il apparaît par beaucoup de points que le phénomène de la transparence soit une sorte de
« passage » entre ce qui est de l’ordre de la nature vers ce qui est de l’ordre de la culture.
La lumière, cette matière insaisissable, semble en être l’acteur principal. La lumière c’est
l’énergie de l’univers et du vivant, la transparence est son complice.
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