Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

accuse l’autre d’être le seul responsable en énumérant tous ses défauts.
Au lieu de jouer avec l’autre, on joue contre l’autre.
L’amour né grâce au hasard des rencontres et des coups de foudre s’étiole à cause de
notre incapacité à comprendre ses mécanismes. Nous oublions qu’il faut toujours souffler
sur les braises pour entretenir la flamme. La tendresse est la qualité fondamentale qui nous
permet de passer de l’amour passion subi biologiquement durant deux à trois ans, à l’amour
complice qui est un contrat de vie commune reposant sur des valeurs communes. C’est un
amour voulu et non subi. L’usure de la passion amoureuse est normal. Pour que le couple
puisse durer, il faut qu’à l’amour fou succède le besoin d’attachement, de sécurité et de
stabilité. Vécue comme une émotion de moindre intensité mais plus stable et plus profonde,
la tendresse est alors le sentiment qui permet au couple de durer et d’avoir des objectifs
communs. La passion se transforme en un amour réciproque, solide et profond, riche encore
d’étincelles grâce à notre comportement et à notre discours amoureux qu’il faut réactiver
régulièrement durant les périodes favorables, week-ends ou vacances.
À la différence de l’instinct de reproduction qui se déclenche en dehors de notre volonté,
l’amour complice est un amour construit, réfléchi, qui permet à l’émotion de perdurer.
Aimer est un acte qui dépend de nous et de notre volonté.
Notre comportement est à la base de toutes nos émotions. [On dit parfois que la
morale permet de remplacer l’amour dans le cœur des hommes, afin qu’ils agissent comme
s’ils aimaient leur prochain. La morale serait la base de l’amitié et de la fraternité.] 4 Mais
sans morale et sans respect, il n’y aurait pas non plus d’amour complice. L’amour
complice est un humanisme.
Bien entendu, l’amour complice que nous venons de décrire n’est pas le plus répandu,
car il existe d’autres formes d’amour qui sont des leurres auxquels, le plus souvent, nous
nous laissons prendre.
Les leurres de l’amour
De la différence fondamentale entre la psychologie de l’homme basée sur la compétition
et de la femme basée sur la coopération, il résulte deux types de comportement donnant
naissance à deux formes d’amour différentes : l’amour soumission et l’amour possession,
découlant de nos comportements instinctifs et primitifs.
L’amour possession
LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
Dans l’amour possession, l’individu s’affole à l’idée de perdre l’autre. Il veut le posséder
pour lui tout seul. C’est cette sensation de posséder qui lui procure un certain bien-être. Mais
cette détente est éphémère, car plus on essaye de posséder l’autre, et plus il tentera de
s ’ é c h a p p e r. C’est un cercle vicieux dans lequel nous provoquons, par notre comportement, ce
que nous redoutions. La jalousie devient une arme pour empêcher l’autre de se réaliser, de peur
qu’il ne nous quitte. Pour le posséder complètement on lui fait croire que la jalousie est une
preuve de notre amour. La force et l’agressivité sont au service de la jalousie et de l’envie. Les
rapports de force nous permettent d’Avoir plus. On veut séduire à tout prix, être aimé au lieu
d’aimer et paraître au lieu d’être. Avoir plus permet de satisfaire notre besoin de protection et
de nourriture. N o t re instinct de survie est soumis à l’Av o i r p l u s. Pour Avoir plus, nous
entrons dans des rapports de force entre individus qui désirent les mêmes choses. C’est la loi
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