Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
a i r, en énergie ne sont pas inépuisables, et nous les gaspillons au mépris des générations à
v e n i r. Les ressources nécessaires à la vie comme l’air ou l’eau doivent faire partie du
patrimoine mondial de l’humanité. Il faut cesser de considérer la croissance économique
comme un but en soi, mais aller vers une économie équilibrée et régénératrice des ressources.
Nous avons mis l’économie dans un état d’urgence, il faut que ça tourne toujours plus
vite pour générer un maximum de profits, mais que fera t-on des déchets nucléaires pendant
des millénaires, de l’accumulation insensée des armes atomiques, de l’exploitation brutale
des ressources naturelles ? Nous agissons comme si l’humanité devait s’éteindre bientôt,
notre mort individuelle se confond dans notre esprit avec l’extinction finale de l’humanité
et faisons peu de cas des générations futures et des millénaires devant nous qui permettront
l’évolution de l’esprit vers plus de spiritualité, jusqu’à transcender peut-être un jour, les lois
physiques du vivant. Notre évolution personnelle participe à l’évolution de la conscience
collective. La conscience est le bien le plus précieux de l’univers, nous la transmettons de
génération en génération, nous en avons la responsabilité. Mettons fin à notre attitude
suicidaire.
Au lieu de vivre en parasites, essayons de vivre en symbiose, en harmonie avec la
planète, afin que, comme dans un couple, l’accomplissement de l’un soit le support de
l’accomplissement de l’autre. La symbiose est une association bénéfique et réciproque de
deux êtres. Il n’y a que l’accroissement de notre sentiment écologique qui peut modifier
notre comportement vis-à-vis de notre terre.
L’objectif économique commun
Définir un but commun pour la société, avoir une aspiration commune au niveau
individuel, une vision d’ensemble de notre action, tout cela donnerait un sens à notre
existence. Dans les pays occidentaux, on commence à s’apercevoir à quel point la
dépression devient la maladie du siècle. Les gens éprouvent un sentiment de malaise diffus,
ils pâtissent de leur isolement, ils éprouvent le vide de leurs rapports individuels, de leurs
rapports sociaux. Ils souffrent de leur impuissance à modifier quoi que ce soit, du manque
de signification de leur existence. La dépression des uns et l’agressivité des autres sont
symptomatiques d’un malaise affectif général. On a longtemps cru que le bonheur viendrait
de la consommation. L’ayant atteint et même dépassé par un certain gaspillage, on
s’aperçoit qu’il n’en est rien. Une définition claire des objectifs économiques permettrait à
chacun de voir son action individuelle s’insérer dans un projet commun, de redonner un
sens à l’action, d’avoir un sentiment plus grand d’appartenance et d’identité envers la
communauté. Le temps de travail deviendrait une activité volontaire et non subie par
l’individu.
[Dans un tel système, basé sur la demande, les taux de profit tendraient vers zéro,
l’accumulation cesserait d’être le moteur de l’activité capitaliste, l’épargne deviendrait
inutile. Une économie stabilisée qui ferait tendre vers zéro les taux d’intérêt. L’économie
aurait un état permanent stationnaire en équilibre qui serait sans doute le début d’une ère
n o u v e l l e ] 2 5 , plus humaniste, ancrée dans le présent, tout comme l’amour. [Ce qui
s’achèverait ainsi serait l’histoire de l’économie de rareté, modifiant la valeur d’une chose
en fonction d’un déséquilibre entre l’offre et la demande.] 25 On dit souvent que le temps,
c’est de l’argent. Il faudrait préciser et dire que le temps futur, c’est de l’argent, c’est de
l’accumulation, c’est de l’Avoir plus. Alors que le temps présent c’est de l’amour, de la
fraternité, c’est de l’Être plus. Il ne faut pas transformer tout notre temps en argent, car le
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