Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE
appelle les sept péchés capitaux, la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’envie, la colère,
l’orgueil, et la luxure. Tout ces péchés reposent sur l’Avoir plus. L’humanisme défend
également ces valeurs, mais débarrassées des croyances religieuses superflues.
Le christianisme est un essai pour dissocier de l’amour tout ce qui est agressivité et
envie, mais là encore la méthode pour l’appliquer consiste en la soumission à un Dieu qui
nous fait perdre notre liberté et notre responsabilité d’homme. Beaucoup de croyants
s’imaginent de façon plus ou moins consciente que Jésus va aimer les autres à leur place, il
leur suffit de le prier régulièrement pour être dispensé de tout effort de fraternité.
Si Dieu existe, pourquoi a-t-Il délivré aux hommes des messages aussi contradictoires
qui font que tant de religions ont vu le jour. Pourquoi au cours des millénaires où Il est
intervenu dans l’histoire des hommes tel que le décrit la Bible, n’est-Il pas arrivé à
supprimer le doute dans nos cœur ? « Parce qu’Il veut nous laisser libre de nos choix »,
répondent les croyants. Mais s’Il veut nous laisser libre de nos choix, pourquoi nous envoiet-Il
des ordres et des consignes de vie à travers divers prophètes ? « Les voies de Dieu sont
impénétrables », répondent les croyants.
La contradiction est si flagrante que nous sentons bien qu’il ne s’agit pas de Dieu, mais
de la pression de l’autorité religieuse pour imposer une morale à la communauté des
hommes. La religion fondée sur la vérité révélée ne peut plus évoluer, alors que la science,
fondée sur le doute, permet la remise en question, la souplesse et l’évolution.
Si on considère la structure des religions comme un mythe avec un Dieu le père qui dicte
la loi à ses fils, les hommes, et les punit s’ils agissent mal, on constate facilement que ce
système sert de modèle à la famille patriarcale, où le père privilégie le fils, seul héritier des
biens matériels et porteur du nom de famille. Les filles sont uniquement destinées à la
reproduction et à l’accomplissement des tâches quotidiennes. Il est très probable que cette
structure religieuse se soit développée avec l’apparition de la propriété privée et du désir
d’accumulation qui l’accompagne. Ce modèle n’est plus valable pour qui souhaite l’amour
complice.
Dieu est bien utile pour répondre aux questions encore insolubles, mais également pour
régenter, tel un père autoritaire, les us et coutumes des groupes humains.
La Bible raconte des histoires plus ou moins édifiantes dont nous sommes censés tirer
une morale, ou un enseignement sur nos origines. Certaines sont absolument incroyables et
remplies de miracles, leur interprétation va de la littéralité la plus simpliste aux allégories
les plus aventureuse. Lorsqu’une majorité d’hommes se reconnaît à travers une histoire,
celle-ci prend la dimension d’un mythe qui canalise l’inconscient et la morale des hommes.
Le mythe d’Adam et Ève, par exemple, est un formidable raccourci de l’histoire des
hommes. Adam et Ève (les hommes), vivaient au paradis terrestre, la nourriture était
abondante, ils vivaient nus en toute innocence, ils étaient heureux. Puis, un jour, ils ont
mangé le fruit de l’arbre de la connaissance, et de ce fait, ont été chassés du paradis par
Dieu, qui leur a interdit de manger également à l’arbre de l’immortalité.
On peut interpréter cette histoire de la façon suivante : les animaux humains vivaient
tranquillement grâce à la cueillette de fruits et de racines. Comme tous les animaux, ils
vivaient nus et n’avaient pas de conscience, tous leurs comportements étaient guidés par
l’inconscient et les instincts. Ils faisaient partie du Tout, en communion avec la nature. Puis,
pour des raisons sans doute liées à leurs activités, ils prennent soudain conscience de la mort
et du temps qui passe. Pour tenter de les conjurer, ils développent leur raison, qui est la
première brèche dans l’inconscient et donc le début de la conscience. Ils sont chassés du
paradis car la conscience (ou l’arbre de la connaissance) les met en décalage par rapport à
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