Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

UNE MÉTHODE D’ACTION
Chapitre 7
Esquisse pour
une méthode d’action
D’une façon générale la psychanalyse permet à un individu, grâce à l’analyse de son
passé, et notamment de son enfance, de débloquer un comportement devenu instinctif. Ce
comportement se répète constamment dans le présent même si la situation est totalement
différente. C’est notre destin psychologique qui, dans certains cas, nous voue à l’échec
permanent. La prise de conscience que provoque l’analyse permet à l’individu de prendre
de la distance. La psychanalyse déconstruit une partie de notre personnalité qui se trouve
bloquée, et ainsi lui permet d’évoluer. Il se trouve parfois que la prise de conscience de
l’individu ne permette pas, malgré tout, le changement de comportement car l’attitude
problématique se trouve imbriquée dans un ensemble de comportements en équilibre les
uns par rapport aux autres, et à n’en modifier qu’une partie, tout le reste s’écroule. Il faut
donc attendre une certaine maturité dans la prise de conscience pour comprendre et
résoudre toutes les implications liées au changement.
L’analyse du passé apporte évidemment une aide considérable à notre projet en
débloquant certains comportements, mais nécessite l’aide d’un thérapeute, seul capable de
révéler la partie inconsciente de notre comportement.
La méthode qui est exposée ici se propose, à partir de la clarification d’un objectif de vie,
de déterminer un modèle de comportement idéal permettant de l’atteindre. Il ne s’agit pas
de déstructurer une personnalité du passé, mais de construire un comportement futur en se
servant d’un modèle. Il s’agit alors pour l’individu d’essayer d’imiter ce modèle, un peu à
la façon d’un comédien qui apprend un rôle. La méthode ne s’appuie pas sur la prise de
conscience du passé, mais sur la volonté de transformation de l’individu. Elle part du
principe que ce qui est important n’est pas de savoir d’où on vient, mais de savoir où
on veut aller.
L’objectif de vie qui est pris en considération ici, est celui de l’amour complice, du bienêtre
personnel et social (voir à la fin de l’ouvrage le chapitre consacré à la société
humaniste). Le modèle de comportement qui en découle a été défini au chapitre 6. Il faut
maintenant adopter une pratique qui nous permette de nous conformer au modèle ainsi
défini.
Cette méthode s’apparente à une pratique comportementaliste. Ainsi pour quelqu’un qui
a peur des araignées ou des ascenseurs, le thérapeute tentera de lui faire apprivoiser sa peur
par le comportement, en l’approchant de plus en plus des objets de son angoisse, plutôt que
de chercher à comprendre ou à analyser les raisons de cette peur.
Dans un premier temps, il s’agit de développer en nous la motivation qui nous permettra
d’atteindre notre objectif, un peu comme un sportif qui travaille son mental pour rester
concentré. Il nous faut nourrir la croyance en notre action, repasser sans cesse dans notre
esprit les objectifs que nous voulons atteindre et les arguments qui les sous-tendent, en
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