Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

UNE MÉTAPHYSIQUE HUMANISTE
que la mère doivent lui enseigner la loi morale du respect des autres et du partage,
l’éducation est assumée à deux. [Avant cinq ou six ans, si l’un des parents supprime cette
relation triangulaire, l’enfant aura du mal à construire son identité. Ainsi, si la mère
accapare son garçon pour elle seule par trop de possessivité et de surprotection, si elle a une
attitude dominatrice et masculine, cette relation duelle, en miroir, risque de favoriser des
tendances homosexuelles chez l’enfant dues à une confusion des rôles entre le père et la
mère. Le même risque peut se produire si le père est efféminé, très faible ou absent. Plus
tard, le fils recherchera chez ses partenaires, les mêmes qualités de relation et de
comportement amoureux qu’il a entretenues avec sa mère, et il portera ses choix vers des
hommes plutôt que vers des femmes. Pour les filles le risque est analogue.] 21
Les enfants en bas âge supportent difficilement les séparations, nous devons être attentifs
à préserver leur équilibre. Dans la mesure du possible, restons en couple pour accompagner
leur éducation jusqu’à cinq ou six ans. Bien sûr, si la violence et les disputes se sont
installées de façon permanente dans le couple, la séparation devient indispensable. Mais
tâchons d’éviter les déchirures, trouvons des compromis équitables afin que les enfants ne
soient pas, une fois de plus, les victimes de notre égoïsme ; dans le cas contraire, inutile de
décrire les dégâts psychologiques ainsi causés. Nous pourrions établir un certain équilibre,
lors d’une séparation si les garçons étaient élevés par leur mère et les filles par leur père.
Ce partage « croisé » par sexe lors d’un divorce, donnerait à l’enfant plus de facilité pour
développer des relations harmonieuses, au cours de sa vie future, avec l’autre sexe. Cela
favoriserait également le développement de l’amour paternel. Dès leur naissance, les
garçons pourraient acquérir le nom de la mère et les filles celui du père. Cela donnerait aussi
aux femmes la possibilité d’éviter l’extinction de leur nom de famille. Cette solution
suppose également, dans certains cas, la séparation des frères et sœurs, mais est-il possible
de se séparer sans douleur ? Les enfants avant quatre ou cinq ans sont encore très fragiles
et vivent souvent la séparation comme une déchirure. Dans tous les cas, un juge est souvent
nécessaire pour aider un couple à une séparation équitable émotionnellement et
financièrement.
La formation d’un enfant est quasiment terminée vers sept ou huit ans, l’âge de
raison. Sa personnalité est structurée, il a une conscience réflexive et une autonomie
physique presque totale. La prochaine et dernière étape de l’enfance sera vers douze
ou treize ans avec la puberté.
[Le développement intellectuel et le développement affectif sont étroitement liés. Une
maturation affective normale est nécessaire à un bon épanouissement intellectuel. Les
conditions d’ambiance familiale freinent ou favorisent ce développement, elles permettent
à l’enfant d’épanouir ses capacités ou au contraire peuvent les bloquer durablement.] 21
La confiance que l’enfant portera à ses parents dans la petite enfance va constituer un
capital énorme pour les relations familiales qui vont suivre, ainsi que pour sa vie d’adulte.
Il faut que les parents évitent d’entamer ce capital en lui mentant, en ne le respectant pas ou
en lui imposant toutes sortes de règles inutiles. La vie émotionnelle de l’enfant au sein de
sa famille influe considérablement sur ses études. Un vie équilibrée, des parents équilibrés
lui donneront les aptitudes essentielles pour aimer les études, ainsi qu’un sens social
développé, une confiance en soi, de la persévérance, de l’optimisme, une capacité à se
remettre rapidement de ses contrariétés.
La mémoire enregistre de façon hiérarchisée les bons et les mauvais souvenirs, selon leur
charge émotionnelle. C’est particulièrement vrai pour les événements traumatisants, comme
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