24.06.2013 Views

Télecharger l'intégralité de ce texte en PDF

Télecharger l'intégralité de ce texte en PDF

Télecharger l'intégralité de ce texte en PDF

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

124<br />

CONFÉRENCE<br />

…Ù {Å …d √cμ…` }μ `Ã…Ù âÙ` √|ƒ§Ä¤|§μ ¥Ä≥≥∑μ…§ â‡È √ƒÄ√∑μ eμ<br />

|©ñ «¤ï¥` …ª √|ƒ||§≥é⁄∑» }μ `Ã…Ù √cμ…` π√∫«` «¤ç¥`…`, « pour<br />

l’Être vivant qui <strong>en</strong> lui conti<strong>en</strong>t tous les êtres vivants, <strong>ce</strong>tte<br />

forme est la plus adéquate qui embrasse toutes les formes possibles<br />

». Et l’Âme-Mon<strong>de</strong> a été placée (34b) au <strong>ce</strong>ntre du mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> sorte qu’elle puisse s’ét<strong>en</strong>dre à tout son corps et au <strong>de</strong>là (…ª<br />

«Ë¥` aυ…° √|ƒ§|≤c≥υ‹|μ) — L’Âme-Mon<strong>de</strong> <strong>en</strong>toure <strong>de</strong> l’extérieur<br />

2a (remarquons le préfixe √|ƒ§– repris pour la troisième<br />

fois) la sphère physique du mon<strong>de</strong> ; elle est donc véritablem<strong>en</strong>t<br />

née comme un « dieu joyeux », (d’après les Lois, <strong>ce</strong> dieu, qui a<br />

un début, un milieu et une fin, s’achemine sans détour vers son<br />

but <strong>en</strong> marchant circulairem<strong>en</strong>t, selon sa nature) : elle embrasse<br />

tout [all-embracing] tant d’un point <strong>de</strong> vue logique 2b que spatial,<br />

l’absoluité <strong>de</strong> son étreinte [its all-embracingness] étant non seulem<strong>en</strong>t<br />

le signe <strong>de</strong> sa puissan<strong>ce</strong> mais aussi <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> sa perfection<br />

esthétique.<br />

Sextus Empiricus représ<strong>en</strong>te <strong>ce</strong>tte Âme-Mon<strong>de</strong> comme douée<br />

<strong>de</strong> raison et <strong>de</strong> per<strong>ce</strong>ption (…ª √|ƒ§Ä¤∑μ å¥k» ≥∑z§≤∫μ …| Ωμ ≤`®<br />

⁄ƒ|μïƒ|») : p<strong>en</strong>dant notre sommeil nous ne perdons pas ni la raison<br />

ni notre faculté <strong>de</strong> per<strong>ce</strong>voir, mais notre « symphysis » avec l’élém<strong>en</strong>t<br />

qui nous <strong>en</strong>toure (¤›ƒßâ|…`§ …ï» √ƒª» …ª √|ƒ§Ä¤∑μ «υ¥⁄υß`»<br />

π }μ 奱μ μ∑◊») ; ou, pour repr<strong>en</strong>dre les mots <strong>de</strong> la traduction <strong>de</strong><br />

Reinhardt : «Verwachs<strong>en</strong>heit mit <strong>de</strong>m umgeb<strong>en</strong><strong>de</strong>n Elem<strong>en</strong>t».<br />

Cicéron a développé une théorie selon laquelle l’air n’est pas<br />

seulem<strong>en</strong>t <strong>ce</strong> par quoi nous voyons et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons mais <strong>ce</strong> qui<br />

voit et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d avec nous : ipseque aer nobiscum vi<strong>de</strong>t, nobiscum<br />

audit (De nat. <strong>de</strong>orum, II, 83) — une notion « sympathique » <strong>de</strong> la<br />

per<strong>ce</strong>ption que Reinhardt, qui la fait remonter aux premières<br />

idées grecques, explique <strong>en</strong> référ<strong>en</strong><strong>ce</strong> à l’activité réciproque<br />

<strong>en</strong>tre le macrocosme et le microcosme : tout comme notre capacité<br />

auditive est « aéri<strong>en</strong>ne », et notre capacité visuelle « lumineuse »<br />

(cf. Goethe : « wär’ nicht das Auge sonn<strong>en</strong>haft… »), l’air lui-même<br />

est pénétré <strong>de</strong> phénomènes acoustiques, et la lumière <strong>de</strong> phénomènes<br />

visuels. Par conséqu<strong>en</strong>t, la « sympathie » <strong>en</strong>tre le cosmos

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!