24.06.2013 Views

Grave%20sur%20Chrome%20-%20William%20Gibson.pdf

Grave%20sur%20Chrome%20-%20William%20Gibson.pdf

Grave%20sur%20Chrome%20-%20William%20Gibson.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les études initiales firent apparaître clairement deux<br />

résultats : ce n’était le produit d’aucune biosphère terrestre<br />

connue et, puisqu’on ne connaissait aucune autre biosphère<br />

dans le système solaire, la coquille devait provenir d’une autre<br />

étoile. Soit Olga avait visité son lieu d’origine, soit elle était<br />

entrée en contact, si lointain fût-il, avec une chose qui était – ou<br />

avait été jadis – capable d’accomplir le voyage.<br />

On expédia le commandant Grosz vers les coordonnées<br />

Tovyeski, à bord d’une Saliout 9 spécialement équipée. Un autre<br />

vaisseau le suivait. Il venait d’émettre la dernière de ses salves<br />

d’hydrogène quand son engin disparut. On enregistra son<br />

départ, puis on attendit. Deux cent trente-quatre jours plus<br />

tard, il revint. Dans l’intervalle, le secteur fut sondé en<br />

permanence, dans la quête désespérée de ce qui pourrait se<br />

révéler l’anomalie spécifique, le phénomène irritant autour<br />

duquel on serait susceptible de bâtir une théorie. On ne trouva<br />

rien : rien que le vaisseau de Grosz, qui tournoyait hors de<br />

contrôle. Il se suicida avant qu’on ait pu le récupérer, seconde<br />

victime de l’Autoroute.<br />

Quand ils ramenèrent la Saliout à Tsiolkovsky, ils<br />

découvrirent que leurs systèmes d’enregistrement complexes<br />

étaient vierges. Tout le matériel était en parfait état de marche ;<br />

aucun appareil n’avait fonctionné. Grosz fut congelé vite fait,<br />

puis expédié par la première navette à Plesetsk où les pelles<br />

étaient déjà en train de creuser un nouveau sous-sol.<br />

Trois ans plus tard, le matin suivant la perte de leur septième<br />

cosmonaute, un téléphone sonna à Moscou. Le demandeur se<br />

présenta. Il était directeur du Service central de renseignements<br />

des États-Unis d’Amérique. Il avait reçu l’autorisation, disait-il,<br />

de faire une offre précise. Sous certaines conditions bien<br />

spécifiques, l’Union soviétique pourrait utiliser les meilleures<br />

intelligences de la psychiatrie occidentale. Ses services,<br />

poursuivit-il, estimaient qu’une telle aide avait de bonnes<br />

chances d’être bien accueillie.<br />

Son russe était excellent.<br />

- 66 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!