JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...
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provisions complémentaires devraient être constituées au fur et à mesure des règlements<br />
(2'006'865 et 7'013'685). S'agissant des fonds propres de la Banque, le Secrétariat relevait que<br />
le degré de fonds propres effectifs de la Banque par rapport aux fonds propres nécessaires<br />
s'élevait à 113,8 % au 30 septembre 1999, alors que le taux moyen des banques cantonales<br />
s'élevait à 143 % à fin 1998. Une telle différence représentait environ 330 MF. Dès lors, il<br />
convenait de procéder à un renforcement des exigences de fonds propres, soit plus<br />
précisément une augmentation du capital social de la Banque. Enfin, la rentabilité de la<br />
Banque était insuffisante, s'étant même affaiblie par rapport aux années précédentes.<br />
Afin de se déterminer sur les suites à donner à cette situation, le Secrétariat demandait à la<br />
BCGE de lui fournir un certain nombre de documents, dont un état de la situation des fonds<br />
propres au 31 décembre 1999 et un rapport de son organe de révision sur le niveau des risques<br />
effectifs et potentiels à cette même date ainsi qu'à plus long terme (3 à 5 ans), pour tenir<br />
compte des risques futurs liés à la stratégie d'assainissement mise en place par la Banque.<br />
b) Par courrier du 12 janvier 2000, le Conseil d'État, suite à différentes rencontres avec des<br />
délégations de la Banque ainsi qu'à une demande écrite du Président du CA de la BCGE du 24<br />
décembre 1999, a confirmé qu'il était favorable à une augmentation du capital social de la<br />
Banque et s'engageait par ailleurs à y participer, la hauteur de cette souscription étant liée à<br />
celles plus ou moins importantes des actionnaires privés et des communes (7'<strong>22</strong>0'539).<br />
Le 10 janvier 2000, les responsables de la BCGE ont répondu à la demande émise par le<br />
Secrétariat de la CFB (7'<strong>22</strong>0'555). Il ressort des annexes de cette lettre que, dans une<br />
perspective à moyen terme, la Banque nécessitait un besoin de provisions total de 1,26<br />
milliard de francs, soit, sous déduction des provisions existantes après passage à pertes et<br />
profits au 31 décembre 1999, un besoin complémentaire théorique de 490 MF. Toutefois, à<br />
titre de complément de couverture venant en déduction du montant précité, la Banque<br />
comptait sur ses réserves latentes estimées à 180 MF, ainsi qu'à l'alimentation progressive des<br />
provisions au cours des exercices suivants, à hauteur de 210 millions. Ainsi, selon la Banque,<br />
le manco théorique sur les risques identifiés au 31 décembre 1999, sans tenir compte du<br />
surplus de fonds propres, s'élevait à 100 millions. En tenant compte du besoins en fonds<br />
propres pour nouvelles affaires et des réserves obligatoires de fonds propres, il convenait dès<br />
lors de procéder à une augmentation de capital de 300 MF.<br />
A. a, également en date du 10 janvier 2000, fait parvenir au Secrétariat de la CFB un rapport<br />
relatif à la révision des crédits. Il ressort de celui-ci que le besoin de provisions de la Banque<br />
devait atteindre 1,3 à 1,5 milliard de francs vers fin 2003, niveau correspondant à 90-100 %<br />
des avances en blanc et environ 50 % des blancs techniques identifiés (cette dernière notion<br />
correspondant, pour les crédits gagés, à la différence entre l'estimation pondérée du gage et le<br />
montant du crédit hypothécaire). Pour couvrir ce risque, la Banque disposait, en sus de<br />
provisions de 900 MF existantes après passage à pertes et profits au 31 décembre 1999, de<br />
réserves latentes réalisables à hauteur de 200 MF, d'un excédent de fonds propres de 100 MF<br />
et de 260 MF d'allocations aux provisions à constituer au cours des exercices 2000 à 2003.<br />
Ainsi, vu l'augmentation de capital à hauteur de 300 MF prévu pour l'automne 2000, l'organe<br />
de révision de la BCGE considérait que les risques à moyen terme, soit à l'horizon fin 2003,<br />
P/3409/2001