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JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...

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provisionné et qu'il n'y avait, dès lors, pas besoin de faire d'effort pour essayer de récupérer<br />

les créances ou valoriser les gages.<br />

bd. R. a indiqué, en substance, que la révision, comme l'évaluation des risques, n'étaient pas<br />

une science exacte. Elles relevaient de l'estimation, et devaient s'appuyer sur une méthode<br />

permettant d'obtenir un résultat raisonnable et justifiable, notamment sur le plan économique.<br />

S'agissant de son rôle lors des séances de revue des besoins en provisions avec F., C. et S., R.<br />

a déclaré que lesdites séances servaient plus à la formalisation, ainsi qu'à la discussion de<br />

l'environnement économique et bancaire et de l'évolution des marchés. Il n'avait pas souvenir<br />

de discussions ou de divergences à propos de montants importants. Avant la signature du<br />

rapport de révision, il procédait à la lecture du résultat des travaux de l'équipe de révision et<br />

avait des discussions régulières avec S. à ce sujet. Il lui était également arrivé de reprendre les<br />

chiffres un par un. Il a précisé avoir opéré de la même manière pour tous les mandats de<br />

révision dont il assurait la supervision.<br />

R. a déclaré que, pour lui, les comptes 1996 à 1998 de la BCGE représentaient la situation<br />

réelle de la Banque, et précisé que, si tel n'avait pas été le cas, il n'aurait pas signé les rapports<br />

de révision. Le volume des crédits à risques représentait 6'000 MF environ, dont environ<br />

1'800 MF de crédits compromis. La provision arrêtée par la Banque, soit environ 1'000 MF,<br />

leur paraissait suffisante pour faire face à ces risques avérés et probables.<br />

À la question de savoir si la Banque avait effectivement étalé des provisions entre 1996 et<br />

1998, R. a répondu par la négative et précisé qu'il n'avait pas eu connaissance d'une telle<br />

volonté. Il a par ailleurs indiqué s'être souvenu qu'à plusieurs reprises, la CFB avait permis un<br />

tel étalement à certains établissements bancaires, pour leur permettre de «respirer». À cet<br />

égard, il a indiqué faire référence à un courrier figurant à la procédure et qui concernait la<br />

BHCG.<br />

Concernant l'expertise judiciaire, R. a indiqué avoir deux critiques principales. En premier<br />

lieu, il en contestait les conclusions dans la mesure où les experts n'avaient pas examiné les<br />

dossiers de crédit. Dans de telles conditions, il était impossible de déterminer quelles<br />

provisions étaient nécessaires, étant précisé que les experts n'avaient par ailleurs pas tenu<br />

compte de l'environnement économique à chaque fin d'année. En deuxième lieu, s'agissant des<br />

sociétés de portage, R. contestait les critiques relatives à l'absence de consolidation et de<br />

provisionnement. Ces portages avaient en particulier été commentés dans les rapports de<br />

révision et de solvabilité 1997, 1998, 1999 et dans les lettres de mai 2000 et novembre 2000,<br />

adressées à la CFB. Cette dernière était ainsi parfaitement informée de la situation et n'avait<br />

pas émis d'exigence particulière à cet égard.<br />

S'agissant de la problématique relative à l'évaluation des provisions, R. a encore relevé qu'à<br />

l'époque des faits, il n'y avait pas de référentiel en la matière. A. avait alors considéré qu'il<br />

appartenait à la CFB de fournir à l'ensemble des acteurs, banques et réviseurs, un tel<br />

référentiel. A. avait, du reste, eu de nombreux échanges à cet égard avec F.T. et avec la CFB<br />

en général. R. a indiqué s'être exprimé à l'instruction plus spécifiquement sur ce problème<br />

(2'007'160 ss et 2'014'634 ss).<br />

P/3409/2001

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