JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...
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les rôles et responsabilités respectifs des organes de la Banque et/ou du réviseur externe dans<br />
l'évaluation des crédits immobiliers et commerciaux et des besoins en provisions et, enfin, les<br />
principes de l'évaluation en «valeur de continuation» et «valeur de liquidation», ainsi que<br />
l'application de ces derniers principes dans le domaine bancaire.<br />
Les experts devaient, d'autre part et en substance, décrire les procédures mises en place en ces<br />
matières par la Banque et le rôle du réviseur à cet égard. Il leur était également demandé<br />
d'évaluer la conformité de ces procédures à l'aune de règles et principes mis préalablement en<br />
évidence, ainsi que leur application.<br />
b) Cette seconde expertise a été rendue le 20 décembre 2006 (9'000'000 ss). Elle retient, dans<br />
ses conclusions résumées (9'000'011 ss):<br />
ba. S'agissant de l'évaluation des crédits (9'000'011s),<br />
- que les directives et procédures de la Banque étaient incomplètes et insuffisamment<br />
documentées, qu'il n'existait pas de processus intégré permettant le suivi, la<br />
comptabilisation, l'identification et l'évaluation des risques et des provisions, le<br />
reporting et la surveillance des crédits, et que le système informatique ne suivait pas<br />
l'organisation et présentait des solutions parcellaires en matière de risques (9'000'113) ;<br />
- que le système de rating - soit la classification utilisée - des risques était par ailleurs<br />
insuffisant pour garantir une identification objective des risques sur les crédits et un<br />
calcul approprié des provisions (9'000'130) ;<br />
- qu'en ce qui concernait les provisions, certains des principes majeurs de la<br />
comptabilité ainsi que de la législation bancaire n'avaient pas été respectés; ces<br />
manquement étaient significatifs et auraient dû donner lieu à des réactions des organes<br />
concernés; les provisions comptabilisées à disposition de la Banque et présentées dans<br />
les rapports annuels étaient ainsi insuffisantes pour couvrir les risques existants et<br />
connus de l'établissement (9'000'158);<br />
- que le réviseur n'avait pas mis en place des procédures adaptées à la situation critique<br />
de la Banque, sa démarche en matière de révision des risques de crédits et provisions<br />
ayant été essentiellement constituée par l'examen étendu de crédits individuels effectué<br />
en cours d'année, une éventuelle extrapolation du sondage effectué à l'ensemble des<br />
crédits de la Banque, ainsi que la mise à jour des données au 31 décembre, ne<br />
ressortant pas des documents; par ailleurs les correctifs de valeur avaient été sousévalués<br />
par la Banque et, dans ce cadre, l'organe de révision n'avait pas rempli ses<br />
devoirs d'annonce et les opinions d'audit dégagées dans les rapports annuels de<br />
révision n'étaient pas conformes à la situation réelle de la BCGE (9'000'192).<br />
bb. S'agissant de l'évaluation des gages immobiliers (9'000'013s):<br />
- que ces derniers avaient été surévalués, en particulier dans le contexte de la crise du<br />
marché immobilier des années 1990, dans la mesure où, d'une part, les directives<br />
P/3409/2001