JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...
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Des auditions des parties, plaignants et témoins<br />
d) Les questions posées aux parties, plaignants et témoins par les juges d'instruction ont<br />
principalement visé à déterminer si des opérations avaient pu être réalisées en faveur des<br />
dirigeants de la Banque ou des débiteurs de celle-ci, ou si des irrégularités avaient été<br />
commises dans la tenue des comptes, particulièrement s'agissant du provisionnement des<br />
risques, et à récolter des informations sur le mécanisme du «portage».<br />
Il sied ici de préciser que le «portage» pouvait se définir comme un mécanisme par lequel,<br />
lorsqu'un crédit hypothécaire avait été octroyé à un client et que celui-ci, en proie à des<br />
difficultés financières, ne parvenait plus à honorer ledit crédit, une entité tierce, société de<br />
«mise en valeur», de prêt partiaire ou de portage, faisait l'acquisition de ce bien immobilier,<br />
d'entente avec la Banque, moyennant le financement par cette dernière de l'opération de vente.<br />
L'opération visait, en particulier, à éviter une vente forcée de l'immeuble à un tiers au prix du<br />
marché, soit à un prix nécessairement bas au vu de l'illiquidité dudit marché.<br />
Du mois de <strong>juillet</strong> 2000 au mois de mars 2001, soit antérieurement à l'inculpation des<br />
prévenus, 28 personnes ont été entendues en qualité de témoins, dont J.-D.B. (notamment les<br />
6, 13 et 25 <strong>juillet</strong> 2000) et G.G. (25 <strong>juillet</strong> 2000), responsables successifs de l'inspectorat<br />
interne, G.V. (27 <strong>juillet</strong> 2000) et E.F. (18 et 21 septembre 2000), tous deux du département<br />
AS, T.Z., chef du SJ (11 août 2000), I.H., chef comptable (29 août 2000), ainsi que R., S., C.,<br />
F. et D..<br />
L'instruction contradictoire a été (super)suspendue dès après les audiences d'inculpation du<br />
23 mars 2001 jusqu'à celle du <strong>22</strong> juin 2001 (2'002'546s).<br />
Durant cette suspension, les prévenus ont été entendus à plusieurs reprises, 28 audiences leur<br />
ayant été consacrées. Cinq témoins ont également été entendus, à savoir A.-B.L., président de<br />
la fondation de valorisation (7 et 13 juin 2001), G.V. (11 juin 2001), T.Z. (13 juin 2001), B.G.<br />
et E.R., respectivement (nouveau) président et membre de la DG de la BCGE (<strong>22</strong> juin 2001).<br />
Après le rétablissement de l'instruction contradictoire, le 25 juin 2001, ont à nouveau été<br />
interrogés comme témoins ou à titre de renseignements, en présence des prévenus et de leurs<br />
conseils, J.-D.B. (28 août et 17 septembre 2001, 11 janvier, 20 février, 30 août 2002), G.V.<br />
(18 janvier 2002), I.H. (18 janvier 2002), T.Z. (1 er février 2002), et B.G. (23 janvier et 4<br />
février 2003).<br />
Les cinq prévenus, dont certains, afin de protester contre le rythme soutenu de l'instruction et<br />
la rigidité avec laquelle celle-ci était selon eux menée, ont partiellement ou complètement<br />
refusé de s'exprimer depuis l'audience du 23 août 2002, et surtout dès celle du 16 janvier<br />
2003, jusqu'à l'audience du 21 septembre 2004, ont par la suite été longuement interrogés, à<br />
l'occasion de 37 audiences tenues jusqu'au 13 septembre 2005.<br />
(…)<br />
F. Le 11 décembre 2000, une première mission d'expertise a été confiée à D.S. Ce<br />
P/3409/2001