JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...
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nécessaires (9'000'262).<br />
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bd. S'agissant d'autres points particuliers (9'000'015s),<br />
- qu'en raison du fait que les comptes annuels ne reflétaient pas correctement le besoin<br />
réel de provisions, le principe de l'évaluation en valeur de continuation des comptes<br />
annuels de la Banque devait être remis en question, étant précisé que l'ampleur du<br />
besoin additionnel de provisions sur les positions à risques connues par la Banque<br />
était telle que les exigences comptables de fonds propres n'étaient plus couvertes<br />
(9'000'266) ;<br />
- que, sur la base des documents de l'année 1998, la Banque n'avait pas respecté les<br />
normes comptables relatives à la coupure en matière de constitution de provisions<br />
(principe de la périodicité), dans la mesure où elle n'avait constitué, au titre de la<br />
clôture de l'exercice 1998, qu'une petite partie du besoin en provisions global identifié<br />
par elle-même; en conséquence, la Banque avait présenté un résultat de l'exercice 1998<br />
surévalué et, en outre, certains intérêts impayés n'avaient pas été correctement<br />
comptabilisés (9'000'268) ;<br />
- que la Banque n'avait pas amorti systématiquement ses créances irrécouvrables (nonvaleurs)<br />
ni par utilisation de ses provisions, ni par imputation directe au compte de<br />
provisions; cette absence d'amortissement était contraire, notamment, au principe de<br />
clarté (9'000'271);<br />
- que, par le recours accru au fractionnement de certains engagements d'un même<br />
groupe de débiteurs, la Banque avait évité certains franchissements de seuils<br />
d'annonces obligatoires aux autorités (9'000'280).<br />
c) À l'appui de leurs conclusions précitées, les experts ont notamment fait les constatations<br />
suivantes :<br />
S'agissant de l'évaluation des crédits et des provisions<br />
ca. S'agissant de l'évaluation des crédits et des provisions, les experts ont, dans un premier<br />
temps, constaté l'absence des documents permettant d'assurer la trace d'audit entre les dossiers<br />
individuels et le montant global des provisions figurant dans les comptes. Ils ont indiqué s'être<br />
ainsi fondés, pour leur analyse, sur des éléments figurant à la procédure, essentiellement des<br />
tableaux de récapitulation présentés aux organes de la Banque, différentes listes issues du<br />
système «Magic» et les rapports de solvabilité établis par le réviseur externe (9'000'140).<br />
Parmi les éléments cités comme fondement de leur analyse, les experts se sont<br />
particulièrement arrêtés sur trois tableaux récapitulatifs établis par la direction afin de<br />
présenter la situation globale, en matière de provisionnement, des avances clientèle de la<br />
Banque. Il peut également être précisé que les experts n'ont pas été en mesure d'identifier les<br />
sources sur lesquelles se basaient lesdits tableaux (9'000'142).<br />
P/3409/2001