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JUGEMENT DU TRIBUNAL CORRECTIONNEL Chambre 7 22 juillet ...

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fonds propres. À cet égard, diverses opinions avaient été recueillies par la Banque, notamment<br />

sous la forme d'avis de droit émis par des juristes et avocats, ou auprès d'A.. La CFB avait<br />

donné spontanément son avis sur la question, et les responsables de la Banque étaient<br />

parvenus à la conclusion qu'une telle consolidation n'était pas nécessaire. En cas de<br />

conclusion contraire, la Banque aurait renoncé à la pratique du portage.<br />

D. a encore indiqué que le mécanisme du portage n'avait pas eu pour objectif de favoriser les<br />

débiteurs d'origine, étant précisé que, pour la plupart, il s'agissait de débiteurs récalcitrants<br />

que la Banque n'avait aucune envie d'avantager. Ce mécanisme n'avait pas non plus pour<br />

objectif de favoriser les porteurs. Il a répété que le but était de trouver une solution<br />

sauvegardant au mieux les intérêts de la Banque.<br />

Concernant le traitement, par la Banque, de certains dossiers de débiteurs importants, D. a<br />

relevé que l'on parlait à l'époque parfois, notamment dans la presse et au Grand Conseil, de<br />

«politique des petits copains». Afin de mettre un terme à ces rumeurs, il avait proposé de faire<br />

appel à quelqu'un de l'extérieur, en l'occurrence B.Z., pour le suivi de l'assainissement des<br />

grosses positions. C'est dans ce contexte que, en janvier 1999, le comité d'assainissement<br />

avait été créé, sous la présidence de B.Z. et avec la collaboration de C. et G.V. D. souhaitait,<br />

ce faisant, insister sur le fait que c'était toujours l'intérêt de la Banque qui primait, et non celui<br />

des débiteurs. Les rapports du comité d'assainissement avaient été discutés au CB, et ce<br />

dernier n'avait aucun élément lui permettant de penser que le suivi n'était pas effectué de<br />

manière adéquate.<br />

S'agissant des difficultés auxquelles était confrontée la BCGE, D. a déclaré, en substance,<br />

avoir tenu informé le pouvoir politique de la situation. Il a en particulier évoqué une note<br />

manuscrite figurant à la procédure (2'008'165), qui résumait un entretien qu'il avait eu le<br />

4 mars 1997 avec Olivier VODOZ. Cet entretien faisait suite à la présentation des comptes<br />

annuels, à une période proche des discussions que D. avait eues avec J.-D.B., lequel l'avait<br />

alerté sur les problèmes relatifs à l'évaluation des risques et des provisions, ainsi qu'avec la<br />

séance du CB du 20 février 1997, au cours de laquelle l'application du principe de continuité<br />

avait été confirmée. D. avait répercuté cette dernière décision à Olivier VODOZ, tout en lui<br />

évoquant différentes possibilités d'assainissement, notamment une solution de type<br />

Dezennium, dont avait parlé C.. En guise de réaction, son interlocuteur avait levé les bras au<br />

ciel en lui disant de faire au mieux, l'État n'étant pas en mesure d'aider la Banque.<br />

La lettre adressée par la CFB à A. le 26 mars 1996 ayant été évoquée (7'<strong>22</strong>0'076), D. a déclaré<br />

en avoir donné immédiatement connaissance au CB, lequel avait décidé d'attendre la fin des<br />

échanges entre son organe de révision externe et la CFB avant de transmettre ladite lettre au<br />

CA, ce qui avait été finalement fait en <strong>juillet</strong> 1996.<br />

S'agissant de la distribution de dividendes, D. a précisé que les collectivités publiques avaient<br />

toujours insisté pour que des dividendes leur fussent servis. Il eût certes été possible de dire<br />

que la Banque ne servirait pas de dividendes l'une ou l'autre année. Cependant, la pression<br />

était importante, et les responsables redoutaient également les conséquences négatives sur la<br />

confiance du public, qui aurait pu se manifester notamment par des retraits massifs de dépôts.<br />

P/3409/2001

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