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enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN

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este à connaître la part attribuée à l’éducation par rapport <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres fonctions collectives<br />

financées par l’Etat pour savoir exactement <strong>de</strong> <strong>quel</strong>les ressources dispose le secteur éducatif.<br />

L’analyse <strong>de</strong> l’évolution économique nigérienne montre que sur les treize <strong>de</strong>rnières années, le<br />

Produit Intérieur Brut (PIB), calculé en valeurs monétaires constantes <strong>de</strong> 2002, a connu une<br />

croissance estimée à 41% (<strong>de</strong> 1 118 à 1 573 milliards Fcfa). Ce chiffre semble élevé, mais en<br />

comparant l’évolution du PIB à celle <strong>de</strong> la population, on aboutit à une image plus médiocre<br />

<strong>de</strong> la croissance économique mesurée par le Produit Intérieur Brut par habitant. En effet,<br />

même si les données démographiques ne sont pas totalement validées, la population du pays<br />

est passée <strong>de</strong> 7,7 millions d’habitants en 1990 à 11,5 millions d’habitants en 2003,<br />

correspondant ainsi à un accroissement global <strong>de</strong> 49%. Selon ces chiffres, la croissance <strong>de</strong> la<br />

population a été plus rapi<strong>de</strong> que celle du PIB, conduisant à une baisse globale d’environ 5%<br />

du PIB par habitant (<strong>de</strong> 145 000 en 1990 à 137 000 Fcfa en 2003, toujours en valeurs<br />

monétaires constantes <strong>de</strong> 2002).<br />

L’environnement ainsi présenté n’est pas favorable à priori pour une mobilisation d’un<br />

volume croissant <strong>de</strong> ressources publiques. L’analyse du budget <strong>de</strong> l’Etat confirme cette<br />

hypothèse. Si les recettes budgétaires nationales ont bien <strong>au</strong>gmenté en valeurs constantes (<strong>de</strong><br />

2002) entre 1990 et 2003 (<strong>de</strong> 117,7 milliards <strong>de</strong> Fcfa en 1990 à 166,9 milliards <strong>de</strong> Fcfa en<br />

2003), elles sont restées confinées assez strictement en ligne avec le nive<strong>au</strong> du Produit<br />

National 4 . La part <strong>de</strong>s recettes fiscales en proportion du PIB ne v<strong>au</strong>t que 10,6 % du PIB en<br />

2003 contre une valeur <strong>de</strong> 11,6% enregistrée en 1990. Si l’on rapproche l’évolution <strong>de</strong>s<br />

recettes intérieures à l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la population, on note que la situation fiscale s’était<br />

fortement dégradée entre 1990 et 1994 (les ressources fiscales par habitant baissent <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

moitié sur cette courte pério<strong>de</strong>, passant <strong>de</strong> 15 266 à 8 034 Fcfa). Elle a connu ensuite une<br />

h<strong>au</strong>sse entre 1994 et 1998 pour se situer à 12 967 Fcfa. Au cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières années,<br />

les recettes fiscales nationales en % du PIB sont stagnantes <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 11 % et les recettes<br />

fiscales nationales par habitant ne progressent guère et restent inférieures à leur nive<strong>au</strong> <strong>de</strong><br />

1990.<br />

Avec une baisse <strong>de</strong>s ressources intérieures par habitant, il est clair que les contraintes<br />

budgétaires globales pesant sur le fonctionnement <strong>de</strong>s services publics nigériens se sont<br />

accentuées <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnières années. L’évolution <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> l’Etat nigérien est<br />

évi<strong>de</strong>mment déterminée par celle <strong>de</strong>s ressources qu’il a pu mobiliser. Les contraintes <strong>de</strong><br />

ressources ont globalement eu comme conséquence que le volume <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong><br />

fonctionnement n’a pas évolué <strong>de</strong> façon positive. Le secteur éducatif n’a pas échappé à cette<br />

baisse <strong>de</strong> ressources.<br />

4 Outre les ressources fiscales nationales, le Niger bénéficie d’un montant substantiel d’ai<strong>de</strong> extérieure, sous<br />

forme <strong>de</strong> dons/prêts. Au cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières années, ces appuis financiers extérieurs ont représenté environ<br />

40 % <strong>de</strong>s recettes totales <strong>de</strong> l’Etat.<br />

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