enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN

Conclusion de la 5 ème partie
L’objectif de cette partie était d’apporter des éléments d’appréciation de la motivation des
enseignants. Il s’agit précisément d’identifier les facteurs qui influent sur leur satisfaction.
Pour y répondre, il a été question de préciser notre approche de la satisfaction et de trouver un
moyen de la mesurer. Est déclaré satisfait un enseignant qui aime sa profession. Cela a été
mesuré par le désir des maîtres d’exercer à nouveau le métier d’enseignant si jamais le choix
étaient à refaire. Pour affiner cette appréciation de la satisfaction, il a été fait appel au nombre
moyen de journées d’absence. De façon général, il y a un lien entre ces deux indicateurs, lien
qui va dans le sens : ceux qui resteraient enseignants sont en moyenne moins absents que les
autres.
La prise en compte de plusieurs facteurs d’environnement scolaire et de caractéristiques
personnelles de l’enseignant dans des modèles explicatifs a permis d’identifier l’ancienneté, le
niveau académique et l’exercice d’une activité secondaire comme les variables influant la
satisfaction.
Lorsqu’un maître est titulaire d’un diplôme académique élevé (supérieur au baccalauréat), il
est peu probable qu’il choisisse à nouveau l’enseignement. Les maîtres de cette catégorie sont
en moyenne plus absents que les autres.
En ce qui concerne l’ancienneté, plus un maître a de l’expérience professionnelle, moins il est
motivé dans sa profession.
Par contre, il ne ressort pas des analyses que le statut de l’enseignant a un effet significatif sur
la satisfaction. Les probabilités qu’un fonctionnaire ou qu’un contractuel soit satisfait de sa
profession sont comparables.
Ces résultats mettent en évidence que le salaire seul ne suffit pas pour motiver les
enseignants, mais que des éléments liés à la carrière même de la profession enseignante sont à
prendre en compte.
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