enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN

Conclusion générale
Avec une forte croissance de la population et une baisse des ressources par habitant (PIB par
habitant et recettes fiscales par habitant), le Niger a connu une évolution économique difficile
au cours des 12 dernières années. Le système éducatif en a évidemment subi les
conséquences : ses ressources globales n’ont été que faiblement augmentées alors que la
demande en éducation ne cessait de croître.
Face à cette situation problématique, le gouvernement nigérien a décidé d’intervenir en
promulguant, le 1 er juin 1998, la première loi d’orientation globale du système éducatif
(loi n° 98-12). Au nombre des mesures prises par l’intermédiaire de cette loi figurait le
recrutement massif d’enseignants (2765 nouveaux enseignants par an par rapport à 520 en
moyenne sur la période 1990-1998) par l’instauration d’une politique de recrutement des
enseignants contractuels. Le moindre coût de ces nouveaux enseignants a permis d'en recruter
un nombre élevé, ils étaient 10574 en 2002 soit près de 55% du corps enseignant.
Ainsi, au moment de l’enquête, réalisée pendant l’année scolaire 2001-2002, deux types
d’enseignants cohabitaient au sein du système éducatif nigérien. Les premiers, les enseignants
titulaires, possédaient le statut de fonctionnaires, avaient tous reçu une formation
professionnelle classique à l’Ecole normale et comptaient en moyenne 11 années
d’expérience. Quant aux seconds, les enseignants contractuels, ceux-ci avaient été recrutés sur
une base contractuelle, avaient pour certains seulement reçu une formation professionnelle à
l’Ecole normale et cumulaient au plus quatre ans d’expérience.
Comme le démontre le taux de scolarisation, qui est passé de 31,5% à 44,7% entre 1998 et
2003, la politique de recrutement des enseignants contractuels a effectivement permis de
scolariser plus d’enfants. D'après nos estimations (Cf. annexe VII), la mise en place de la
politique des contractuels a permis de scolariser plus de 270 000 élèves en 2002 soit près
du tiers des effectifs. Parallèlement à ce succès quantitatif, les responsables du système
éducatif se sont interrogés sur l’impact de ces nouveaux enseignants sur la qualité de
l’éducation dispensée. Le PASEC s’est penché sur la question en utilisant sa méthodologie
d’analyse qui consiste à étudier les facteurs agissant sur les acquisitions des élèves au cours
d’une année scolaire.
Tout d'abord, il faut resituer les résultats de cette étude dans le contexte général de la qualité
de l'enseignement de base 1 au Niger. Les résultats aux tests PASEC des élèves de
l'échantillon sont faibles, indiquant une faible qualité de l'éducation.
Les résultats de l’enquête n'ont pas permis de dégager un effet clair des enseignants
contractuels sur les acquisitions des élèves. En effet, en 2 ème année on n'observe pas
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