enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN

Recommandations
1) Les analyses menées dans cette étude ont permis de constater que la politique de
recrutement des enseignants contractuels n’a pas engendré une dégradation sensible de la
qualité de l’enseignement dans les écoles primaires du Niger. En fait, si l’on tient compte du
fort impact qu’a eu cette politique sur la scolarisation, on obtient même un bilan positif. De
1998 à 2002, l’effectif des élèves du primaire est passé à 824 500 élèves. En l’absence de
cette politique, la situation de 1998 aurait conduit (toutes choses étant égales par ailleurs) à un
effectif scolarisé de seulement 552 441 élèves en 2002.
Toutefois, ces analyses ont également démontré que, peu importe le statut de l’enseignant, la
qualité l’enseignement dispensé dans les écoles primaires nigériennes est faible. La situation
actuelle n’est donc pas satisfaisante et certaines mesures mériteraient d’être envisagées pour
corriger cet état de choses.
2) Par ailleurs, l’impact positif de la formation professionnelle qui a été observé dans cette
étude encourage l’adoption de deux mesures :
organiser des formations continues à l’endroit des maîtres non formés ;
assurer une formation initiale à toute personne qui désire être recrutée sur une base
contractuelle. A noter que la présente étude et plusieurs autres enquêtes menées par le
PASEC ont montré que le contenu de la formation, bien plus que sa durée, est l’enjeu
principal pour former des enseignants efficaces.
Il est à souligner que le Niger a déjà pris des mesures relatives à la formation professionnelle
de ses enseignants contractuels. Les autorités ont prévu organiser, dès 2004, des formations de
trois mois, offertes pendant la période des vacances, à l’intention des contractuels qui ne
possèdent pas de diplôme professionnel. En outre, elles ont décidé de limiter le recrutement
de contractuels aux seules personnes titulaires d’un diplôme de l’Ecole normale.
3) Enfin, l’effet négatif qu’exercent l’ancienneté et le niveau académique élevé sur la
motivation des enseignants suggère que l’on porte une attention particulière au plan de
carrière des enseignants, à leurs conditions de travail et à la reconnaissance sociale qui leur est
accordée. Cette étude, si elle ne permet pas de fournir des recommandations précises, soulève
néanmoins des questions importantes que l’on aurait intérêt à approfondir dans une étude
complémentaire. En attendant, il sera bientôt possible de bénéficier des enseignements d’une
étude de la Banque mondiale sur la gestion et la formation des enseignants au Burkina Faso,
au Mali, au Niger et au Sénégal.
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