enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN
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t<strong>au</strong>x est <strong>de</strong> 65% en 2002, signifiant ainsi que plus du tiers <strong>de</strong>s élèves inscrits <strong>au</strong> CP1 quittent<br />
le système avant la <strong>de</strong>rnière année du primaire. Les abandons avant la fin <strong>de</strong> l'école primaire<br />
sont extrêmement dommageables dans la mesure où il n'y a <strong>au</strong>cune garantie que les enfants<br />
concernés soient alphabétisés durablement. Dans ce sens les ressources engagées <strong>au</strong>ront été<br />
dépensées inutilement.<br />
En fait, redoublements et abandons se traduisent tous les <strong>de</strong>ux par un gaspillage <strong>de</strong>s<br />
ressources publiques. Pour évaluer ce gaspillage, on utilise le coefficient d'efficacité interne ;<br />
c’est le rapport entre le nombre d’années-élèves 12 théoriquement nécessaires pour produire le<br />
nombre <strong>de</strong>s élèves qui accè<strong>de</strong>nt <strong>au</strong> CM2 (redoublants non comptés) dans un système qui<br />
n’<strong>au</strong>rait ni redoublements ni abandons, et le nombre d’années-élèves effectivement<br />
consommées. Au Niger, ce coefficient à une valeur <strong>de</strong> 75%. Il traduit une nette évolution par<br />
rapport à la situation <strong>de</strong> 1997 où le CEI était <strong>de</strong> 66%. Cependant, <strong>de</strong>s efforts restent<br />
nécessaires dans un contexte <strong>de</strong> rareté <strong>de</strong>s ressources et pour un objectif <strong>de</strong> scolarisation du<br />
plus grand nombre d’enfants, surtout <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s abandons précoces en cours <strong>de</strong> cycle.<br />
1.3.2- Eléments sur la qualité <strong>de</strong> l'<strong>enseignement</strong> 13<br />
Au nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> l'<strong>enseignement</strong> primaire, l'un <strong>de</strong>s enjeux majeurs est l'acquisition <strong>de</strong><br />
compétences <strong>de</strong> <strong>base</strong> que sont : lire, écrire et compter. Une façon d'approcher la qualité <strong>de</strong><br />
l'<strong>enseignement</strong> est donc <strong>de</strong> s'intéresser à la capacité du système à faire acquérir ces<br />
compétences. Le graphique 1.2 présente la proportion d’adultes âgés <strong>de</strong> 22 à 44 ans <strong>au</strong> Niger<br />
qui savent lire et écrire aisément selon la classe la plus élevée fréquentée pendant leur<br />
jeunesse. On observe qu’avec le CP1, le CP ou le CE1 comme classe la plus élevée atteinte,<br />
seulement 10% <strong>de</strong>s adultes sont alphabétisés. A partir du CM1, la proportion <strong>au</strong>gmente <strong>de</strong><br />
façon significative (50%) pour atteindre 61% en CM2. Ainsi, après une scolarité primaire<br />
complète moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s adultes sont alphabétisés et il f<strong>au</strong>t aller jusqu'en classe <strong>de</strong><br />
5 ème pour se situer <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s 90%, les 100% n’étant obtenu qu’en terminale. L'<strong>enseignement</strong><br />
primaire ne suffit donc pas à alphabétiser durablement tous les élèves qui atteignent la classe<br />
<strong>de</strong> CM2.<br />
12 Une année-élève correspond à une année scolaire passée dans une classe par un élève.<br />
13 Les chiffres <strong>de</strong> ce paragraphe sont tirés du Rapport d’Etat d’un Système Educatif National (RESEN) Niger.<br />
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