enseignement de base au niger :quel bilan - CONFEMEN

Conclusion de la 1ère partie
Le Niger a connu une évolution économique difficile au cours des douze dernières années
avec une forte croissance de la population et une baisse des ressources par habitant (PIB par
habitant et recettes fiscales par habitant). Cela s’est accompagné d’une détérioration de la
capacité de l’Etat à prélever des revenus sur son économie. La conséquence sur le système
éducatif a été une faible augmentation des ressources globales dans un contexte de demande
croissante en éducation.
Sur le plan de la scolarisation, la loi N°98/12 du 1 er janvier 1998 oriente le système éducatif.
Les effectifs scolarisés qui jusqu’à lors avaient connu une croissance modérée (5%) a subi une
évolution rapide (environ 12% sur les 5 dernière année). Cette croissance est en grande partie
l’œuvre du public car le privé représente moins de 5% des effectifs scolarisés au primaire.
Toutefois, la participation de la population nigérienne à la scolarisation reste faible, à en juger
par le profil de scolarisation qui a une allure fortement décroissante. En ce qui concerne
l'efficacité interne, le taux de redoublement a baissé au cours des 10 dernières années pour se
situer en dessous de la moyenne des pays francophones. Cependant, le fort taux d’abandon
que connaît le système nuit à l’efficacité. On estime que le quart des ressources publiques
pour l’enseignement primaire est gaspillé. Pendant ce temps, les résultats montrent qu’une
scolarisation primaire complète n’est pas une garantie pour l’alphabétisation durable.
En vue d’accélérer la scolarisation, la loi d’orientation a instaurée la politique de recrutement
des enseignants contractuels dont le profil est différent de celui des enseignants titulaires.
Globalement, il existe deux types d’enseignants :
(1) Les enseignants titulaires : ce sont des maîtres ayant reçu une formation
professionnelle d’un ou de deux ans dans une école normale et qui, à leur sortie, sont
intégrés à la fonction publique. Suivant la durée de leur formation, ils peuvent être
instituteurs, instituteurs adjoints ou moniteurs 20 .
(2) Les enseignants contractuels : ce sont des maîtres qui ont été recrutés par l’Etat, après
signature d’un contrat, et qui ne sont pas intégrés à la fonction publique. Certains
d’entre eux sont issus de l’école normale, c’est-à-dire qu’ils ont reçu une formation
professionnelle identique à celle des titulaires, alors que d’autres ont reçu soit une
formation d’au plus trois mois, soit pas du tout de formation professionnelle.
Au-delà du profil, Les fonctionnaires ont un salaire qui est supérieur à celui des contractuels
et ils bénéficient des primes de retraites.
20 Ce statut est de moins en moins présent dans le système éducatif car la formation des moniteurs a été arrêtée
en 1988.
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