les ruines - Notes du mont Royal

CHAHTKB XXn. 189
nteeihj le navire Argo; pour désigna le vent, l'on
avait peint une aile d'oiseau; pour spécifier la sai~
«m, le mois, l'on avait peint l'oiseau de passage,
l'insecte, l'animal qui apparaissait à cette époque ;
poar.exprimer l'hiver, on peignit un porc, un serpmt,
qui se plaisent dans les lieux humide*; et la
réunion de ces figures avait des sens convenu» de
phrases et de mots. Mais comme ce sens ne portait
par lai-même rien de fixe et de précis; comme le
nombre de ces figures et de leurs combinaisons
derint excessif, et surchargea la mémoire, il en
résulta d'abord des confusions, des explication»
fewses. Ensuite le génie ayant inventé l'art plue
simple d'appliquer les signes aux sons, dont le
nombre est limité, et de peindre la parole au lieu
des pensées, l'écriture alphabétique fit tomber en désuétude
les peintures- hiéroglyphiques; et, de jour en
joor, leurs significations oubliées donnèrent lieu à
une foule d'illusions, d'équivoques et d'erreurs.
» Enfin, une troisième cause de confusion fut
l'organisation civile des anciens Etats. En effet;
lorsque les peuples commencèrent de se livrer à>
''«griculture, la formation du calendrier rural exî-i
géant des observations astronomiques continues', iï
fat nécessaire d'y préposer quelques individus charge)
de veiller à l'apparition et au coucher de certaines;
étoiles; d'avertir du retour de 1 inondation,
«* certains'vents, de l'époque des pluies, du temps»
propre à semer chaque espèce de grain : ces hora**