les ruines - Notes du mont Royal

CHAPITRE XXII. 3l5
que, peu après, la Grèce adopta sous la même dénomination
dans son Tou-piter, être générateur, et
sous celle d'Éi, l'existence; que les Thébains consacraient
sous le nom de Kneph; que Sais adorait
sous l'emblème d'Isis voilée, avec cette inscription :
Je suis tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui
sera, et nul mortel n'a levé mon voile; que Pythagora
honorait sous le nom de Vesta, et que la philosophie
stoïcienne définissait arec précision en l'appelant
le principe du feu. Moïse voulut en vain effacer de
sa religion tout ce qui rappelait le culte des astres :
une foule de traits restèrent malgré lui pour le retracer;
et les sept lumières ou planètes du grand
chandelier, les douze pierres ou signe* de l'urim du
grand-prêtre, la fête des deux équinoxes, ouvertures
et portes de deux hémisphères, la cérémonie de
l'agneau ou bélier céleste; enfin, le nom à'Osiris
môme conservé dans son cantique, et l'arche ou ooffre
imité du tombeau où ce dieu fut enfermé, demeurent
pour servir de témoins à la filiation de set
idées et à leur extraction de la source commune.
§ X. Religion de Zoroastre.
» Tel fut aussi Zoroastre, qui, deux siècles après
Moïse, rajeunit et moralisa chez les Mèdes et les
Bactriens tout le système égyptien à'Osiris et de
Typhon, sous les noms dOrmuzd et à'Ahrimanes^
qui, pour expliquer le système de la nature, supposa
deux grands dieux ou pouvoirs, l'un ocqpp» «