les ruines - Notes du mont Royal

CHAPITRE XXU. 2l„
les hauts lieux étaient plein, d'idoles, et le dieu soleil
avait ton char et ses chevaux peints dans les palais
des rois et jusque dans le temple d'Fâhouh; mais
lorsque les conquêtes des sultans de Ninive et de
Babylone eurent dissous le lien de la puissance publique,
le peuple, livré à lui-même, et sollicité
par ses conquérans, ne contraignit plus son penchant
pour les opinions profanes, et elles s'établirent
publiquement en Judée. D'abord les colonies
assyriennes, transportées à la place des tribus,
remplirent le royaume de Samarie des dogmes des'
mages, qui bientôt pénétrèrent dans le royaume de
Juda; ensuite Jérusalem ayant été subjugée, les
Egyptien,, les Syrien,, les Arabe,, accourus dans
ce pays ouvert, y apportèrent de toutes parts les
leurs, et la religion de Moïse fut déjà doublement
altérée. D'autre part les prêtres et les grands, transportés
à Babylone et élevés dans les sciences des
Kaldéens, simburent, pendant un séjour de cinquante
ans, de toute leur théologie; et de ce moment
se naturalisèrent chez les Juifs les dogmes du
génie ennemi (Satan), de l'archange Michel, de
VaHcim des jours (Ormuzd), des ange, rebelle*', du
combat de, cieux, de l'âme immortelle et de la rèsurrection;
toute, choses inconnues à Moïse, ou condamnées
pas le silence même qu'il en avait gardé.
» De retour dans leur patrie, les émigrés y rapportèrent
ces idées; et d'abord leur innovation y
suscita les disputes de leurs partisans les Pharisiens,
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