les ruines - Notes du mont Royal

2 18 LES RUINES.
et de leurs opposa ns les Sadducéens, représentant
de l'ancien culte national. Mais les premiers, secondés
du penchant du peuple et de ses habitudes
déjà contractées, appuyés de l'autorité des Perses,
leurs libérateurs et leurs maîtres, terminèrent par
prendre l'ascendant sur les seconds, et les enfuis
de Moïse consacrèrent la théologie de Zoroastre,
» Une analogie fortuite entre deux idées principales
favorisa surtout cette coalition, et devint la
hase d'un dernier système, non moins étonnant
-dans sa fortune que dans les causes de sa formation.
» Depuis que les Assyriens avaient détruit le
royaume de Samarie, des esprits judicieux, prévoyant
la même destinée pour Jérusalem, n'avaient
cessé de Y annoncer, de la prédire, et leurs prédictions
avaient toutes eu ce caractère particulier,
d'être terminées par des vœux de rètabliegeinent et
8ë régénération, énoncés sous la forme de prophéties
: lès hiérophantes, dans leur enthousiasaie,
avalent peint un roi libérateur qui devait rétablir h
nation dans son ancienne gloire; le peuple hfibrf*
devait redevenir un peuple puissant, conquérant, &
Jérusalem la capitale d'un empire étendit tuf tout
F univers.
» Les événement ayant réalisé la première partie
de ces prédictions, la ruine de Jérusalem, le peuple
attacha à la seconde une croyance d'autant plu»
entière, qu'il tomba dans le malheur ; et les Juif»
affligés attendirent avec l'impatience du besoin et