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Tunisie - ACSTdigitalstorytellingTSFrenchproject

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perbes points de vue que vous obtenez<br />

en grimpant jusqu’à la terrasse de l’une<br />

des boutiques, notamment celle de la<br />

maison Ed-Dar (7 souk el Trouk), sorte de<br />

«maison-musée-boutique» attrayante au<br />

haut de laquelle la vue enlace la médina<br />

et ses souks, avec le minaret de la Grande<br />

Mosquée dans toute sa splendeur.<br />

Une halte au célèbre Café M’Rabet (voir<br />

p 119) vous fera découvrir ce à quoi<br />

peut ressembler un typique café maure,<br />

avec ses nattes et ses colonnes, où, çà<br />

et là, des fumeurs de chicha dis cutent<br />

paisiblement.<br />

Empruntez la rue Sidi Ben Arous à<br />

gauche. Si vous désirez bouquiner,<br />

arrêtez-vous à l’ Espace Diwan (voir p 120).<br />

Toujours dans la rue Sidi Ben Arous, se<br />

vous verrez deux zaouïas, ces petites<br />

mosquées qui peuvent également contenir<br />

les restes d’un marabout (saint): la<br />

zaouïa Sidi Kelaï (n o 18) et la zaouïa Sidi Ben<br />

Arous (n o 23), toutes deux construites au<br />

XV e siècle.<br />

Presque en face de la seconde zaouïa,<br />

pénétrez dans le souk des Chéchias <br />

(ou souk Ech Chaouachiya) pour épier<br />

le travail précis de ceux qui confectionnent<br />

ces coiffes en feutre de laine dénommées<br />

«chéchias». Érigé à la fi n du<br />

XVII e siècle sous le règne de Mohamed<br />

El Hafsi (1675-1684), le souk des<br />

La Course<br />

La Course était savamment pratiquée dans toute la Méditerranée dès le XIV e<br />

siècle jusqu’au XVIII e siècle. La mer constituait le théâtre de ces luttes entre corsaires<br />

musulmans et navigateurs chrétiens. La guerre sainte fut pour ainsi dire le<br />

point de départ de ces rixes maritimes. Parmi les acteurs de la Course fi guraient<br />

des esclaves d’origine européenne, convertis à l’islam.<br />

Les corsaires s’attaquaient aux navires ennemis pour les délester de leurs riches<br />

marchandises et de leur équipage. Les richesses étaient aussitôt distribuées<br />

entre le souverain (dey ou bey selon le siècle), le propriétaire du navire, le<br />

capitaine (ou raïs) et les membres de l’équipage. Les matelots capturés servaient<br />

à réclamer des rançons ou au commerce des esclaves. Les souks de Tunis<br />

par exemple regorgeaient des marchandises dérobées. Des noms tels que les<br />

frères Barberousse ou le cruel Dragut résonnent encore dans les mémoires<br />

comme étant les plus célèbres corsaires de la Méditerranée. Ils contribuèrent à<br />

évincer les non moins redoutables conquérants espagnols.<br />

Chéchias joua un rôle important durant<br />

plusieurs siècles. Les premiers artisans<br />

provenaient d’Andalousie en Espagne.<br />

Comme la confection des chéchias requiert<br />

plusieurs étapes, c’est ici que<br />

l’on en terminait la fabrication (fi nition<br />

et conditionnement). Tunis était considérée<br />

comme l’un des endroits dans le<br />

monde arabe où l’on créait des chéchias<br />

de grande qualité.<br />

Au XVII e siècle, on estime à environ<br />

15 000 le nombre d’artisans qui confectionnaient<br />

jusqu’à un million de chéchias<br />

annuellement! De nos jours, la chéchia<br />

est portée presque exclusivement par les<br />

hommes d’un certain âge. Ce commerce,<br />

autrefois fl orissant, risque même de disparaître<br />

dans un avenir assez rapproché.<br />

D’où l’intérêt d’une telle visite, d’autant<br />

plus que la plupart des artisans s’avèrent<br />

talentueux et sympathiques, et œuvrent<br />

dans de très jolies boutiques.<br />

Revenez dans la rue Sidi Ben Arous,<br />

à votre gauche, et après la zaouïa Sidi<br />

Ben Arous, vous apercevrez le mausolée<br />

Hammouda Pacha, de forme carrée, suivi<br />

de la mosquée Hammouda Pacha , qui se<br />

dresse à l’angle des rues Sidi Ben Arous<br />

et de la Kasbah. C'est Hammouda Pacha<br />

(voir p 94) lui-même qui fi t construire<br />

cette somptueuse mosquée en 1655, afi n<br />

de laisser son nom à un lieu de culte<br />

dans la capitale. On y observe un joli mi-<br />

97<br />

Tunis - Attraits touristiques - La médina

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