Tunisie - ACSTdigitalstorytellingTSFrenchproject
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106 Outre une grande variété d’animaux,<br />
le zoo de Tunis abrite une midha, c’està-dire<br />
une salle d’ablutions dont la<br />
construction, menée par Ali Thabet dans<br />
le souk El Trouk, remonte au XVII e<br />
siècle (1629-1630). Juste à côté de l’entrée<br />
du zoo, le bucolique café L’Oasis de<br />
l’Îsle (voir p 119) constituera une halte<br />
providentielle, surtout lors des journées<br />
de canicule.<br />
Tunis - Attraits touristiques - Autres attraits<br />
Si vous n’avez qu’un musée à visiter lors<br />
de votre séjour en <strong>Tunisie</strong>, il vous faut<br />
absolument choisir le Musée national du<br />
Bardo (4,2D; droit de photographier<br />
1D, fl ash et trépied interdits; hiver mar-dim<br />
9h30 à 16h30, été jusqu’à 17h ; entrée rue<br />
Mongi Slim dans le quartier du Bardo, p 71-<br />
513-650, www.di.com.tn/museebardo), situé<br />
à environ 4,5 km à l’ouest du centre-ville<br />
(av. Habib-Bourguiba). Cet établissement,<br />
considéré comme le plus important de la<br />
<strong>Tunisie</strong>, voire du Maghreb et de la Méditerranée,<br />
abrite les plus imposantes collections<br />
de mosaïques datant entre autres<br />
de l’époque romaine. Elles regroupent à<br />
elles seules des pièces magnifi ques provenant<br />
de différents sites archéologiques<br />
tunisiens.<br />
Il renferme également l’Hermaïon d’el<br />
Guettar, un amas de galets d’évocation<br />
religieuse qui datent de la préhistoire,<br />
découvert près de Gafsa (la porte du<br />
Sud). Il est intéressant de fl âner dans les<br />
salles offrant à la vue des visiteurs des<br />
objets anciens de l’ère punique tels que<br />
stèles, lampes, vases, bijoux, masques en<br />
pâte de verre, amulettes, etc. La visite de<br />
la partie du musée consacrée aux traditions<br />
populaires musulmanes du pays<br />
en étonnera plus d’un grâce à la beauté<br />
des meubles, verreries, faïences, objets<br />
en ivoire, armes, bijoux et costumes. Enfi<br />
n le musée recèle à lui seul des siècles<br />
de splendeurs qui, malgré la modeste<br />
superfi cie du pays, témoignent d’une<br />
étendue culturelle et religieuse hors du<br />
commun.<br />
Le musée archéologique du Bardo ouvre<br />
ses portes au public le 7 mai 1888 sous<br />
le Protectorat français. L’établissement<br />
est d’abord connu sous l’appellation honorifi<br />
que de «musée Alaoui», soulignant<br />
ainsi le règne du souverain Ali Bey<br />
(1882-1902). À l’origine, le musée logeait<br />
dans un palais, aujourd’hui disparu, dont<br />
l’érection remontait à l’époque hafside<br />
(1236-1574). Demeuré dans l’ombre durant<br />
près d’un siècle, le palais renaîtra<br />
en devenant la résidence offi cielle du<br />
bey Mourad II (1665-1675). La dynastie<br />
husséinite, qui couvre une période de<br />
trois siècles, participe à la construction<br />
d’autres demeures et palais magnifi ques,<br />
richement décorés, formant ainsi une<br />
véritable concentration d’habitations de<br />
grand luxe, siège du gouvernement, au<br />
service de la famille beylicale jusqu’à ce<br />
que cette dernière l’abandonne lors du<br />
déclin de la Régence.<br />
Aujourd’hui, le musée côtoie une annexe<br />
de l’Assemblée nationale dont l’escalier,<br />
orné de fauves fi gés, se termine par la<br />
présence, celle-là bien vivante, de deux<br />
gardes habillés de l’uniforme beylical. Il<br />
renferme de nombreuses collections dont<br />
les premières appartenaient au ministre<br />
Khaznadar. Au milieu du XX e siècle, des<br />
fouilles archéologiques effectuées sur le<br />
sol tunisien ont permis la découverte de<br />
nombreux vestiges attestant le passage<br />
des civilisations fondatrices et conquérantes.<br />
On peut observer, parmi les 35<br />
salles dont le musée dispose, une multitude<br />
d’objets appartenant entre autres<br />
à la préhistoire ainsi qu’aux périodes<br />
punique, romaine, chrétienne et arabomusulmane.Les<br />
salles s’organisent sur<br />
trois étages. Le rez-de-chaussée comprend<br />
la salle Thuburbo Majus, la salle<br />
chrétienne, la salle punique et Libyque, la<br />
salle des empereurs, la salle Bulla Regia,<br />
etc. Le premier étage, le plus imposant,<br />
renferme les salle arabo- islamiques,<br />
des mosaïques d’El-Jem, de Dougga,<br />
de Sousse, d’Althiburos, d’Oudna, de la<br />
Carthage romaine et du Virgile, des bijoux<br />
et des objets trouvés lors de fouilles<br />
sous-marines effectuées au large de la<br />
ville côtière de Mahdia. Le deuxième<br />
étage, plus modeste, présente les salles<br />
des fresques, la galerie des terres cuites,<br />
verres et petits bronzes, la salle d’Acholla<br />
et les salles des mosaïques.<br />
Parmi les chefs-d’œuvre à ne pas rater fi -<br />
gurent, au rez-de-chaussée, la mosaïque<br />
Persée et Andromède (salle Bulla Regia),<br />
la statue d’Apollon (salle Bulla Regia)