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Tunisie - ACSTdigitalstorytellingTSFrenchproject

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32<br />

Portrait - Histoire<br />

Né le 3 août 1903 à Monastir, Habib<br />

Bourguiba fi t ses études au célèbre<br />

collège Sadiki puis au lycée Carnot,<br />

tous deux situés à Tunis. Après des<br />

études de droit à Paris, il rentre en<br />

<strong>Tunisie</strong> afi n d’exercer sa profession.<br />

Bien que son métier d’avocat le captive,<br />

il développe une vive passion<br />

pour la politique et l’indépendance de<br />

la <strong>Tunisie</strong>, qui vit sous le Protectorat<br />

français depuis 1881.<br />

Membre du parti Destour, il devient<br />

en 1934 chef du Néo-Destour et<br />

s’affi rme dès lors comme un incontournable<br />

de la politique active tunisienne.<br />

Son militantisme en faveur<br />

d’une <strong>Tunisie</strong> libre et autonome lui<br />

Habib Bourguiba<br />

Bismarck, qui lui offre, d’une certaine manière, la <strong>Tunisie</strong> pour apaiser l’Hexagone<br />

des tourments qu’ont provoqués la défaite de Sedan et la perte de l’Alsace et de la<br />

Lorraine. En 1881, le traité du Bardo permet à la France d’enclencher les procédures<br />

pour instituer un protectorat en <strong>Tunisie</strong>. Deux ans plus tard, le Protectorat français<br />

est défi nitivement mis en place lors de la Convention de La Marsa.<br />

Le gouvernement beylical, pieds et poings liés, cède à l’autorité de l’Hexagone, représentée<br />

par un résident général français, en se pliant aux nouvelles règles juridiques<br />

qui régiront désormais le pays. La République française s’engage par le fait même à<br />

protéger le pouvoir du bey contre toute forme de menace provenant de l’intérieur<br />

et de l’extérieur de la Régence. Le bey ainsi assisté peut exercer un pouvoir relatif<br />

dont les limites, concernant entre autres les fi nances, la diplomatie et les activités<br />

militaires, seront dictées par la France.<br />

Une dure ascension vers l’indépendance<br />

vaut, au total, une dizaine d’années<br />

d’exil, d’emprisonnement et de mise<br />

en résidence surveillée.<br />

À la suite à l’indépendance du pays<br />

(1956), Habib Bourguiba, surnommé<br />

le «Combattant suprême», devient<br />

le premier président de la <strong>Tunisie</strong>.<br />

En 1964, le Néo-Destour devient<br />

le Parti Socialiste Destourien (PSD).<br />

Dix ans plus tard, soit en 1974, Bourguiba<br />

se voit offrir le titre de «président<br />

à vie» lors du congrès du PSD.<br />

En 1987, il fut destitué pour raison<br />

de santé et remplacé par le premier<br />

ministre. Il est décédé en avril 2000,<br />

à l’âge de 96 ans.<br />

Un quart de siècle sépare les débuts du Protectorat du premier mouvement national<br />

formé des élites tunisiennes qui s’opposent au régime de co-souverainté et qui réclament<br />

une constitution (dastur en arabe) visant à l’émancipation de la population<br />

tunisienne, laquelle profi te peu de la mise en valeur et de la croissance économique<br />

du pays. C’est ainsi qu’on assiste à la création du parti des Jeunes <strong>Tunisie</strong>ns (1907),<br />

dont les principaux acteurs sont Béchir Sfar, Ali Bach Hamba et Abdelaziz Thaâlbi.<br />

Ces jeunes, issus de la bourgeoisie tunisienne, s’inspirent des idéologies du temps<br />

telles qu’on les vit en Égypte (la Nahda, c’est-à-dire la Renaissance) et en Turquie (le<br />

mouvement des Jeunes Turcs), alliées au mouvement nationaliste arabe.<br />

Treize ans plus tard, le Parti Libéral Constitutionnel, communément appelé le Destour<br />

et dirigé par Abdelaziz Thaâlbi, érige au sein d’une communauté déjà bien agitée<br />

les prémices d’une réforme dont les revendications ne seront entendues qu’avec la<br />

formation du Néo-Destour (lors du Congrès de Ksar Hellal en 1934), dont les voix,<br />

celles des jeunes Habib Bourguiba et Mahmoud Matéri, mettront fi n aux dissensions

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