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Tunisie - ACSTdigitalstorytellingTSFrenchproject

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Le tout a débuté en 1912, alors que le<br />

baron Rodolphe d’Erlanger (1872-1932),<br />

aristocrate français et peintre orientaliste,<br />

tomba amoureux de l’architecture<br />

du village, de la colline et surtout de la<br />

fabuleuse luminosité des lieux. Il décida<br />

donc de s’y installer et fi t construire un<br />

grand palais respectant l’architecture des<br />

maisons (dyar) de Sidi Bou Saïd. Comme<br />

ces maisons, l’extérieur du palais est sobrement<br />

décoré. D’un blanc immaculé,<br />

la demeure est rehaussée de quelques<br />

moucharabiehs bleu turquoise et d’un<br />

long porche composé d’arches et d’une<br />

douzaine de colonnes. On raconte que<br />

le baron, aidé d’un grand nombre d’artisans<br />

maghrébins, a mis une dizaine<br />

d’années à bâtir ce palais d’inspiration<br />

arabo-andalouse.<br />

Une fois à l’intérieur du palais, la décoration<br />

vous révèle toute la richesse de<br />

ce site. Stucs ciselés, céramiques bariolées,<br />

mosaïques anciennes, piliers de<br />

marbre, colonnes, dorures et plafonds<br />

de bois sculptés rivalisent de beauté.<br />

De superbes coffres en bois nacrés, de<br />

beaux tapis, de l’argenterie artisanale et<br />

une verrerie de Venise démontrent toute<br />

l’attention portée à chacun des objets<br />

de la maison. On raconte que c’est à la<br />

baronne que revenait le choix du mobilier.<br />

Le palais abrite aussi une collection<br />

de manuscrits arabes, divers objets d’art<br />

musulman et des tableaux, dont certains<br />

peints par le baron.<br />

Passionné de musique arabe, notamment<br />

de maalouf (voir p 41), le baron<br />

d’Erlanger organise des concerts dans<br />

son palais et écrit une véritable œuvre<br />

référence sur la musique arabe en plusieurs<br />

volumes. Ne manquez surtout pas<br />

de visiter l’exposition permanente d’instruments<br />

de musique (oud, claviers, percussions,<br />

instruments à cordes, instruments<br />

à vent, etc.), la plus complète collection<br />

du genre en <strong>Tunisie</strong>. Y est également<br />

exposée la collection privée du baron,<br />

riche de rares instruments de musique<br />

provenant de divers pays arabes, africains<br />

et européens.<br />

En 1992, les enfants du baron léguèrent<br />

le palais à l’État tunisien. On le rebaptisa<br />

du nom d’Ennejma Ezzahra, qui si-<br />

gnifi e «l’étoile resplendissante» en arabe.<br />

Depuis, il abrite le Centre des musiques<br />

arabes et méditerranéennes (CMAM), qui<br />

se défi nit comme un complexe culturel<br />

pluridisciplinaire consacré à la musique<br />

(conservation du patrimoine musical,<br />

études, recherches, programmation artistique<br />

et animation). On y donne régulièrement<br />

des concerts (annoncés dans la<br />

presse et à la Maison de la culture Ibn<br />

Khaldoun à Tunis), souvent qualifi és de<br />

rencontres exceptionnelles.<br />

La Marsa<br />

La petite ville de La Marsa, qui compte<br />

un peu plus de 50 000 habitants, possède<br />

un charme certain en plus d’être<br />

le Terminus du TGM. Les Tunisois s’y<br />

rendent en grand nombre les fi ns de semaine<br />

afi n de profi ter de sa plage, de<br />

ses rues animées et de ses restaurants. La<br />

ville est d’ailleurs bien blottie au creux<br />

d’une agréable baie qui s’étale entre le<br />

djebel Manaâr (montagne du phare) de<br />

Sidi Bou Saïd et le cap Gammarth.<br />

Au temps de la Carthage punique, la<br />

ville portait le nom de quartier Megara.<br />

Puis elle devint, au cours du VII e siècle,<br />

la Marsa er Roum, c’est-à-dire le port<br />

chrétien. Au XVI e siècle, la ville abritait<br />

le palais Abdalliya, résidence royale des<br />

souverains hafsides. Plus tard, au XIX e<br />

siècle, La Marsa devint le site de la résidence<br />

d’été des beys de Tunis, leur résidence<br />

d’hiver étant située à Hammam-<br />

Lif, au sud-est de la capitale. Il subsiste<br />

toujours quelques palais et somptueuses<br />

demeures dans la ville, dont certains servent<br />

désormais de résidence aux ambassadeurs<br />

étrangers ou aux hôtes du président<br />

en visite en <strong>Tunisie</strong>, mais aucun ne<br />

peut être visité.<br />

Une petite balade à pied dans les rues de<br />

la ville vous fera découvrir pourquoi les<br />

Marsois sont si fi ers de leur chic banlieue.<br />

Allez d’abord visiter l’agréable librairie et<br />

galerie d’art Espace d’art Mille Feuilles (voir<br />

p 149), située tout juste en face de la station<br />

du TGM. Empruntez ensuite la rue<br />

de la Mosquée puis la rue El Mekki (à<br />

droite), qui vous conduira devant la jolie<br />

mosquée et la place Essafssaf, entourée<br />

137<br />

Les côtes de Carthage - Attraits touristiques - La Marsa

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