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Développement de modèles pour l'évaluation des performances ...

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CONCLUSION GENERALE<br />

tel-00820068, version 1 - 3 May 2013<br />

Depuis maintenant plus <strong>de</strong> quatre décennies, le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la microélectronique vit dans le rythme effréné <strong>de</strong> la<br />

loi <strong>de</strong> Moore. Celle-ci dicte une réduction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité d’intégration un facteur <strong>de</strong>ux entre chaque nœud<br />

technologique <strong>de</strong> l’élément central <strong>de</strong>s circuits intégrés : le transistor MOSFET. Ceci permet soit <strong>de</strong> réduire la<br />

surface <strong>de</strong>s puces, soit d’accroitre la puissance <strong>de</strong> calcul ou le nombre <strong>de</strong> fonctionnalité d’une puce en conservant<br />

une surface constante. La miniaturisation du transistor MOSFET se traduit par un gain en performance [Dennard<br />

74] et une réduction <strong>de</strong> la consommation. Jusqu’aux années 2000 environ, ce gain en performance était fourni<br />

uniquement par la réduction <strong>de</strong>s dimensions <strong>de</strong> l’architecture conventionnelle sur substrat massif du transistor<br />

MOSFET. Ensuite, la réduction <strong>de</strong>s dimensions du transistor a impliqué la naissance d’effets parasites comme les<br />

effets canaux courts liés à la diminution <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> grille et <strong>de</strong>s améliorations technologiques ont été<br />

nécessaires. Ces <strong>de</strong>rnières ont permis <strong>de</strong> <strong>pour</strong>suivre l’évolution dictée par la loi <strong>de</strong> Moore pendant encore<br />

quelques nœuds technologiques. Cependant, à compter du nœud 20nm, les améliorations technologiques mises<br />

en œuvre ne sont plus suffisantes <strong>pour</strong> contrôler notamment les effets canaux courts et il <strong>de</strong>vient nécessaire<br />

d’introduire <strong>de</strong> nouvelles architectures. Cela a été prévu par l’ITRS et confirmé par les publications <strong>de</strong> différents<br />

industriels : cette année (2012), STMicroelectronics a présenté sa plateforme CMOS du nœud 28nm utilisant le<br />

transistor FDSOI [Planes 12], alors que Intel a la sienne basée sur l’architecture Trigate <strong>pour</strong> le nœud<br />

technologique 22nm [Auth 12]. N’oublions tout <strong>de</strong> même pas que l’alliance d’industriels ISDA (principalement<br />

IBM, STMicroelectronics et Samsung) a présenté cette année une plateforme CMOS utilisant l’architecture<br />

conventionnelle sur substrat massif [Shang 12], qui sera sans doute la <strong>de</strong>rnière. On peut donc remarquer que<br />

<strong>pour</strong> le nœud technologique 20nm, trois architectures <strong>de</strong> transistor seront en concurrence, ce qui constituera un<br />

fait unique dans l’histoire <strong>de</strong> la microélectronique.<br />

La question qui se pose alors est <strong>de</strong> savoir quelle architecture sera la plus performante sur le plan applicatif et<br />

économique. La performance d’une technologie CMOS ne se réduit plus au compromis I on /I off , ni même au<br />

compromis I eff /I off mais à la performance circuit, traduite par les métriques fréquence, puissance dynamique et<br />

statique. Ceci constitue l’objectif <strong>de</strong> cette thèse dans laquelle nous avons proposé une méthodologie permettant,<br />

à partir <strong>de</strong>s paramètres technologiques <strong>de</strong> cette architecture, d’évaluer la performance circuit d’une architecture<br />

CMOS par l’intermédiaire d’un simulateur <strong>de</strong> circuit conventionnel [ELDO].<br />

Au cours du premier chapitre, nous avons décrit le fonctionnement idéal du transistor MOSFET et son<br />

architecture conventionnelle sur substrat massif. Nous avons ensuite exposé les différents effets physiques à<br />

prendre en compte <strong>pour</strong> corriger ce modèle simplifié afin <strong>de</strong> tendre vers le fonctionnement réaliste du transistor<br />

MOSFET. Nous avons alors défini puis démontré les principaux paramètres et équations régissant son<br />

fonctionnement dans chaque régime. Nous avons par la suite décrit l’effet <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong>s dimensions sur le<br />

comportement électrique du transistor puis les solutions technologiques apportées <strong>pour</strong> limiter l’impact <strong>de</strong> ces<br />

effets parasites sur la performance. Malgré ces diverses améliorations technologiques l’architecture<br />

conventionnelle sur substrat massif atteint ses limites <strong>de</strong> terme <strong>de</strong> performance et l’introduction <strong>de</strong> nouvelles<br />

architectures <strong>de</strong>vient indispensable. La <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> ces nouvelles architectures <strong>de</strong> transistor MOSFET a fait<br />

l’objet <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> ce premier chapitre.<br />

Dans un second chapitre, nous avons développé <strong>de</strong>s <strong>modèles</strong> analytiques afin d’évaluer les caractéristiques<br />

courant-tension <strong>de</strong>s architectures conventionnelles sur substrat massif, FDSOI et double grille faiblement dopé.<br />

Les régimes sous le seuil sont décrits à partir d’une modélisation précise et prédictive <strong>de</strong> la tension <strong>de</strong> seuil, <strong>de</strong><br />

l’effet canal court SCE, du DIBL et <strong>de</strong> la pente sous le seuil, en tenant compte <strong>de</strong> la spécifié <strong>de</strong> chaque<br />

technologie. L’effet <strong>de</strong> la longueur <strong>de</strong> grille a été modélisé par l’utilisation <strong>de</strong> la transformation tension-dopage<br />

VDT [Skotnicki 88-a]. Celle-ci a été suffisante <strong>pour</strong> l’architecture conventionnelle sur substrat massif et a dû être<br />

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