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J O U R N E E T E C H N I Q U E D E L A S T A T I O N V I T I C O L E<br />
2.3.4 - Une distillation traditionnel<strong>le</strong><br />
Comme déjà énoncé, la distillation charentaise se caractérise notamment par son faib<strong>le</strong> niveau<br />
de rectification. Ainsi, <strong>le</strong> Cognac est en général plus riche en composés volatils que <strong>le</strong>s<br />
brandies. De ce fait, la distillation charentaise confère une importance particulière au bon<br />
dérou<strong>le</strong>ment des différentes étapes du procédé d’élaboration : <strong>le</strong> moût, puis <strong>le</strong> vin doivent être<br />
exempts de défauts car la distillation possède une capacité de rectification limitée.<br />
Outre <strong>le</strong> faib<strong>le</strong> niveau de rectification, la distillation charentaise se caractérise par <strong>le</strong> chauffage<br />
direct à feu nu qui entraîne la formation de composés nouveaux. L’alambic peut alors être<br />
comparé à un réacteur. Sous l’action de la cha<strong>le</strong>ur se forment notamment des aldéhydes issus<br />
de la dégradation de sucres en C5 (non fermentescib<strong>le</strong>s) comme <strong>le</strong> furfural ou encore<br />
l’isobutanal (GALY et al., 1990, figure 5).<br />
Figure 5 : Isobutanal, composé formé lors de la distillation (chauffage du vin)<br />
Enfin, la distillation du vin en présence des <strong>le</strong>vures contenues dans <strong>le</strong>s lies de vinification se<br />
traduit par un enrichissement en esters d’acides gras (chaines de 8 atomes de carbone et plus),<br />
en acides gras et en d’autres substances d’arôme.<br />
2.3.5 - Un vieillissement sous bois<br />
Le vieillissement se traduit premièrement par l’apparition et l’augmentation en composés<br />
extraits du bois : des dérivés de la lignine (la vanilline est la plus connue), des lactones<br />
(principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s méthyl octalactones), des dérivés furaniques, <strong>le</strong> furfural… (CANTAGREL et<br />
al., 1993).<br />
Le vieillissement correspond éga<strong>le</strong>ment à un processus d’oxydation ménagée. Après la phase<br />
d’extraction, des évolutions interviennent dans <strong>le</strong> pool des composés extraits du bois : ainsi, <strong>le</strong><br />
coniféraldéhyde est transformé en vanilline et en acide vanillique (CALVO et al, 1993).<br />
Les composés issus de l’eau-de-vie nouvel<strong>le</strong> évoluent éga<strong>le</strong>ment : augmentation des méthyl<br />
cétones, par β-oxydation des acides gras (MARCHE et JOSEPH, 1975 ; VIDAL et al, 1993 ;<br />
WATTS et al, 2003), formation d’acétaldéhyde et d’acétate d’éthy<strong>le</strong> par oxydation de l’éthanol<br />
(REAZIN, 1981).<br />
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