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REVUE DE PRESSE-PRESS REvœw-BERHEVOKA ÇAP~-RlVIsrA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASlN ÖzETi LE COURRIER DE L'OUEST - 29 JAVIER 1993 PREMIERS PLANS cc Un chant pour Beko )), proj<strong>et</strong>é mercredi soir, a chaviré le cœur <strong>de</strong>s festivaliers. C'est un film poignant sur la condition du peuple kur<strong>de</strong>. Un sérieux candidat au prix du public. Le cri du peuple kur<strong>de</strong> ANGERS. - A croire qu'il y a comme cela <strong>de</strong>s noms pré<strong>de</strong>stinés. Une sorte <strong>de</strong> fraternité <strong>de</strong>s peuples opprimés. Après « Biko », la chanson <strong>de</strong> P<strong>et</strong>er Gabriel rendant hommage au lea<strong>de</strong>r noir sud-africain victime <strong>de</strong> l'apartheid, voici « Un chant pour Beko », du réalisateur kur<strong>de</strong> Nizam<strong>et</strong>tin Ariç, véritable plaidoyer pour son peuple. Le 1. r film kur<strong>de</strong> Ce film, pour l'instant unique - c'est le premier film kur<strong>de</strong> d'expression kur<strong>de</strong> - raconte l'odyssée d'un homme, Beko, à travers tout le Kurdistan pour r<strong>et</strong>rouver son frère ayant pris un jour le maquis pour défendre la cause nationaliste. Le <strong>de</strong>stin en déci<strong>de</strong>ra autrement, <strong>et</strong> c'est comme soldat enrOlé <strong>de</strong> force dans l'armée turque que le frère <strong>de</strong> Beko tombera sous les balles... d'un partisan. pie, lui ne croyant, finalement, plus en rien. Pas militant « Mon film, explique Nizam<strong>et</strong>tin Ariç, montre ce qui peut arriver IJ n'importe qui au Kurdistan aujourd'hui, que c<strong>et</strong>te personne soit politiquement active ou pas JO. Le réalisateur <strong>et</strong> comédien (il interprète lui.même le personnage <strong>de</strong> Bekol est réfugié en Allemagne <strong>de</strong>puis 1980, l'année du putsch militaire. Kur<strong>de</strong> <strong>de</strong> Turquie, Nizam<strong>et</strong>tin Ariç est connu dans son pays comme musicien <strong>et</strong> chanteur. C'est d'ailleurs lui qui 8 composé la musique <strong>de</strong> son film, d'une réelle beauté. • Un chant pour Beko », tourné en Arménie dans <strong>de</strong> fastueux paysages d'une splen<strong>de</strong>ur ari<strong>de</strong>, représente "Allemagne dans la compétition (le film est produit par une société berlinoise): «Je remercie ~s A~m~~ ~ m~~ff don~ l'argent pour faire le film, il tenu a souligner Nizam<strong>et</strong>tin Ariç-. Mais j_ dois préciser que mon film a ~ré refusé pour la vente IJ l'étranger par la section alleman<strong>de</strong> au prochain Festival <strong>de</strong> Berlin JI. Selon son réalisateur, «Un chant pour Beko » n'est pas "un film militant. C'est seulement un film qui se bat pour l'expression kur<strong>de</strong> JO. Dans le contexte politique actuel, Nizam<strong>et</strong>tin Ariç a-t-il peur pour sa propre vie? "Si on VOit tous les fous qui existent en Iran ou en Irak, on peut avoff peur, en eff<strong>et</strong>. Pour l'instant, je n'ai pas été menacé. J'attends que le film sorte en salles. Maisje crois que le pul?lic a basoin <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> films, lui aussi JO. Puisse ce «Chant <strong>de</strong> Beko» être entendu <strong>de</strong> par le mon<strong>de</strong>. Autant que l'autre soir, à «Premiers Plans», où <strong>de</strong> chaleureux applaudissements ont salué son réalisateur après la projection. 8. GUYOMAR • Un chant pour Beko» nous fait voyager du Kurdistan turc en Syrie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Syrie au Kurdistan irakien, pour suivre Beko dans sa quête. Alors que la guerre Iran-Irak bat son plein (nous sommes en 1988, juste après la première attaque aux armes chimiques <strong>de</strong> Saddain Hussein contre le peuple "kur<strong>de</strong>), Beko trouvera refuge un moment sur <strong>de</strong>s collines déserti. ques, avec quelques noma<strong>de</strong>s ayant recueilli <strong>de</strong>s réfugiés. Parmi eux, un groupe d'enfants, orphelins après le bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leur village par les avions ennemis. Le cessez-le. feu intervient enfin. Mais,. le len<strong>de</strong>main, Beko assiste, impuissant, Il une ultime attaque au gaz du village. Zlne, la p<strong>et</strong>ite fille avec laquelle il s'est lié d'amitié entre-temps, est la seule survi. vante. Beko, qui raconte son périple en flash-back <strong>de</strong>puis un camp <strong>de</strong> réfugiés en Allemagne, la fera soigner dans un hOpital en Europe. Elle représente l'espoir <strong>de</strong> son peu- ..1.., " " ~ ~ ~ , ../\:" " .. La jeunesse, seul espoir du peuple kur<strong>de</strong>