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L’expertise plurielle favorise les apports des différents domaines.
Ainsi, l’expertise des habitants et usagers apporte une
connaissance du terrain et des modes de vie, et celle des citoyens
un avis sur l’opportunité du projet et la qualité de vie.
Connaissance et conscience des enjeux
Le contexte et les préalables
Cette dimension est essentielle pour vérifier l’opportunité
de l’opération et de sa localisation, et avoir un diagnostic
du site et des besoins, contraintes et potentiels - le diagnostic
partagé étant particulièrement utile en milieu
existant.
La localisation étant le plus souvent soumise au jeu foncier,
et donc économique, son emprise sera atténuée si la
collectivité met en place des outils de gestion foncière,
incluant achat, régulation et contrôle des mutations. Le
potentiel de recomposition et de réinvestissement urbain
des délaissés et des interstices doit être évalué en tenant
compte des questions d’accès à la lumière et aux vues,
de dégagement, de relation aux espaces extérieurs et publics.
La planification doit prendre en compte la vitalité
économique, sociale et culturelle du site, en veillant à
la relation emplois/transports/habitat, au développement
d’activités sur site, à la création de commerces de proximité,
à la capacité d’insertion sociale et solidaire.
Cette phase préalable implique :
• la réalisation d’un diagnostic foncier associé à une veille
permanente, qui prenne en considération les atouts et
les contraintes du site et reste fidèle à la vision stratégique
du projet ;
Le travail de concertation doit être
mené pendant tout le déroulement
du projet.
Surmonter la paralysie
d’acteurs financiers et
• l’optimisation de l’existant
en termes de trans-
opérationnels figés sur
port et de morphologies des scénarios économiques
de l’espace construit, et techniques de produits
mais également d’eau, immobiliers réalisés en série.
d’énergie, de fonctionnement,
de qualité et de
réponses aux enjeux du
développement durable et du changement climatique ;
• l’évaluation du contexte et la mise en œuvre de la mutation,
de manière à favoriser l’optimisation des infrastructures
et du bâti existant. Cela passe par l’instauration
de mécanismes innovants de réhabilitation
ou d’occupation provisoire, de conversion d’immeubles
inoccupés ou d’annexes, de construction d’interstices
ou d’espaces libres, ou de surélévations et d’extensions,
à l’instar de la gestion foncière réalisée à Munich ou de
la gestion du renouvellement à Tübingen.
La construction des objectifs selon les enjeux
climatiques, humains, durables
L’un des principaux enjeux dans l’acte de construire, réhabiliter
ou aménager, est de toujours conserver comme
préoccupation centrale l’habitant et son environnement.
Cela touche à des questions telles que la protection de la
sphère intime, l’épanouissement et le bien-être physique
et mental, la protection vis-à-vis des écarts et aléas climatiques,
la préservation de l’environnement, la relation
entre l’Homme et la nature, l’équilibre entre production et
consommation, la vitalité urbaine, économique et sociale,
l’accès aux logements, services et aménités, en promouvant
un environnement à la fois naturel et urbain.
Il reste toutefois à surmonter la paralysie d’acteurs financiers
et opérationnels figés sur des scénarios économiques
et techniques de produits immobiliers réalisés en série,
qui viennent s’opposer aux objectifs d’ouverture et de vitalité
urbaine et laissent peu de place à l’innovation et
à la créativité. L’enjeu est de parvenir à innover dans
les formes des bâtiments, matières et équipements
afin de produire un habitat accessible et satisfaisant,
et permettre une interactivité intelligente, sensible, paysagère,
urbaine et sociale avec l’environnement.
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Aménagement et construction durables - Îles ou territoires l ARENE 2013