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synthèse<br />
L’architecture du logement contemporain<br />
pour tous<br />
Le logement ne peut être pensé comme un produit prêt<br />
à poser. Il doit être associé aux modes de vie actuels,<br />
prendre en compte les enjeux climatiques et intégrer la<br />
question de la qualité, des risques, de la régulation et de<br />
la gestion des ambiances.<br />
Le maître d’ouvrage doit, dès la phase de pré-conception<br />
des bâtiments, prendre en considération les enjeux de<br />
développement durable et climatiques ainsi que les problèmes<br />
concrets des habitants. Sur un plan social, ils doivent<br />
prendre en compte l’intégration de populations plus<br />
précaires et fragiles. Les bâtiments doivent en particulier<br />
veiller au confort d’ambiances et d’usages, dans l’habitat<br />
comme dans le prolongement de celui-ci vers les espaces<br />
ouverts, internes comme externes.<br />
Par ailleurs, construire sain implique de choisir des matériaux<br />
sains et naturels et de mettre en œuvre une ventilation<br />
adaptée. De même, les interrogations sur la densité<br />
et la compacité nécessitent d’adopter une démarche<br />
favorisant la qualité thermique, hydrologique, olfactive,<br />
aéraulique et acoustique.<br />
Avancer dans ce sens suppose :<br />
• de développer l’architecture bioclimatique et climatique ;<br />
• de favoriser l’architecture-ouvrage (accueillant diverses<br />
fonctions urbaines), l’architecture responsable (économe<br />
en énergie, générant de l’ombre, dépolluante…),<br />
l’architecture-paysage, l’architecture–oasis ;<br />
• d’encourager l’architecture solidaire, coopérative, participative<br />
et l’auto-construction ;<br />
• de rendre accessible la mobilité résidentielle et de<br />
diversifier l’offre.<br />
Respect de l’humain et des lieux<br />
La réhabilitation<br />
et la conversion<br />
Cette question est fondamentale en raison des phénomènes<br />
d’obsolescence des bâtiments (immeubles de bureaux,<br />
zones d’activités, infrastructures, ruines) ou de parcelles libres<br />
(friches urbaines, interstices, délaissés), que ce soit en<br />
ville, dans l’espace périurbain ou en zone rurale.<br />
Aussi faut-il se laisser<br />
davantage de souplesse<br />
et de flexibilité, et accepter<br />
de revenir en arrière quand<br />
la situation le réclame.<br />
Les questionnements sur<br />
la forme de l’espace metropolitain,<br />
sur la façon<br />
d’investir des lieux, sur<br />
les modes de consommation,<br />
sur la capacité<br />
de résilience et d’adaptation,<br />
positionnent la<br />
rénovation urbaine et<br />
sociale, et la conversion<br />
de friches ou la réhabilitation<br />
d’espaces artificialisés au cœur des préoccupations<br />
et des choix de projet. De telles opérations sont<br />
bien entendu, comme les autres, soumises au contexte du<br />
changement climatique qui pose des questions d’ambiances,<br />
de qualité (air, matériaux…), sociales et humaines,<br />
d’économie d’espace, de moyens et ressources, de gestion<br />
de l’eau, des sols et de l’air… Mais la recherche de<br />
cohérence des espaces ouverts a, là plus qu’ailleurs, des<br />
effets sur les espaces existants et sur les potentialités de<br />
construction. Aussi faut-il se laisser davantage de souplesse<br />
et de flexibilité, et accepter de revenir en arrière<br />
quand la situation le réclame. Dans de telles opérations,<br />
les diagnostics sont également moins classiques.<br />
Prendre en considération<br />
les enjeux de développement<br />
durable et climatiques ainsi que<br />
les problèmes concrets<br />
des habitants.<br />
© SEMAPA<br />
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Gare de Rungis - Paris XIII e