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La lecture dynamique et renseignée du paysage du site
et des pratiques devient un support des travaux de
réhabilitation. Cette démarche a notamment été utilisée
pour la réhabilitation et la revitalisation des sites industriels
sinistrés, telles que les vallées minières de l’Est ou
de la Ruhr.
Cela consiste dans :
• la restauration du cycle de l’eau, des ressources et de
la biodiversité, la réduction des ruissellements, et le
traitement des pollutions de l’eau ;
• l’imbrication du paysage et des végétaux avec l’architecture
et la ville, en redonnant accès et visibilité à
l’eau, ses cheminements, ses paysages et milieux ;
• la restitution d’un accès à la terre, à l’eau, aux éléments
naturels, au ciel et aux horizons ;
• l’ouverture des constructions vers les éléments naturels,
paysagers et productifs ;
• le développement et la diversification des espaces verts ;
• la recherche de l’équilibre homme/nature pour une haute
qualité de vie ;
• la gestion durable des rejets (eaux usées, tri des
déchets, recyclage et compostage).
Ces opérations impliquant, plus que d’autres, les habitants
- et souvent des populations défavorisées -, la démocratie
participative et la mise en capacité des acteurs s’y révèlent
incontournables.
La réduction des gaz à effet de serre
et des pollutions
Le concept “zéro carbone“ est développé à travers la morphologie
des constructions, le recours à des énergies locales
et/ou renouvelables, les réseaux urbains, la sobriété,
la mobilité durable, les matériaux… La politique d’aménagement
du territoire doit intégrer ces concepts, ainsi que
la réduction des pollutions et le changement climatique.
Cela implique une nécessaire régulation, aussi bien dans
la planification que dans l’élaboration de schémas de développement
et de mise en œuvre (règles d’occupation de
l’espace, objectifs et concepts, équipements, infrastructures,
moyens).
Cela passe par :
• des réhabilitations sobres et efficaces ;
• la sobriété énergétique et l’utilisation des énergies
renouvelables ;
• la création de quartiers piétonniers ;
• la localisation des constructions le long des corridors et
à proximité des transports en commun ;
• le développement des circuits courts et des modes doux
(Puchenau et Linz-Pichling en Autriche) ;
• le développement des fonctions et services urbains
(emplois, commerces, lieux de production, équipements
de loisirs…).
Tübingen en offre une illustration particulièrement réussie,
qui conjugue vitalité, densité, habitations à la carte,
imbrication sociale et économique, tout en offrant
un support à un mode de vie responsable organisé
autour de lieux urbains et paysagers diversifiés.
La prise en compte du changement climatique entraîne des
dispositions à l‘échelle du territoire, de la ville et du quartier,
en faveur de la qualité de l’air, de la régulation des
ambiances selon les saisons, de la gestion des risques.
Il peut notamment s’agir :
• de concevoir des bâtiments bioclimatiques à basse
consommation énergétique et produisant de l’énergie
positive, d’atténuer les îlots de chaleur et d’utiliser la
morphologie urbaine (Sarriguren-Ecocity, Pampelune-
Est, Espagne) ;
• de concevoir des lieux et abris climatiques (protection,
ventilation, rafraîchissement par les masses d’air et l’eau) ;
• de transformer et adapter les gares, les transports collectifs
et les espaces publics ;
• de favoriser les systèmes à bas impact environnemental
et économique (gestion de l’eau durable et écologique,
place de la nature en ville, gestion des déchets) ;
• de créer des réseaux écologiques (insertion de l’eau,
trame et réseau d’espaces verts connectés à des espaces
naturels, continuité dans les quartiers) ;
• de restaurer et réhabiliter les sols, de diversifier les écosystèmes
en milieu urbain, de favoriser la biodiversité ;
• de restaurer et respecter la cohérence agricole, les espaces
inondables ;
• de récupérer, stocker et réutiliser la chaleur générée
par certaines activités (circulation, climatisation, eaux
usées, chaleur des commerces…).
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Aménagement et construction durables - Îles ou territoires l ARENE 2013