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1 / Villes et quartiers nouveaux<br />
L’espace public et collectif<br />
La cohérence territoriale du projet<br />
est garantie par celle de l’ensemble<br />
des infrastructures, et plus particulièrement<br />
par l’articulation entre<br />
l’espace public et collectif et le territoire<br />
existant (naturel et aménagé),<br />
assurée notamment par le système de<br />
liaison entre les différents quartiers.<br />
Dans ce paysage ouvert, plat, site<br />
d’une exploitation agricole intensive,<br />
toute trace ancienne, comme le parcellaire,<br />
les boisements et les masses<br />
arborées, est un repère qui a du sens<br />
ou est attaché à une logique (gestion<br />
des eaux…) ou à une pratique existante<br />
ou potentielle.<br />
Les repères architecturaux et archéologiques<br />
existants sont conservés,<br />
comme les corps de ferme et les cheminées<br />
de serres. Une promenade reprend<br />
ainsi le tracé d’une ancienne<br />
voie romaine, et un espace public est<br />
aménagé autour des vestiges archéologiques<br />
présents au sud du parc.<br />
Il est prévu d’aménager un centre<br />
archéologique.<br />
Les espaces publics et libres ont été<br />
conçus pour des usages diversifiés<br />
en lien avec la nature, favorisant<br />
la diversité des espaces verts et<br />
des ambiances, avec la volonté de<br />
© Eranthis<br />
Toute trace ancienne,<br />
comme le parcellaire,<br />
les boisements et<br />
les masses arborées,<br />
est un repère qui<br />
a du sens.<br />
protéger des aléas climatiques (vents,<br />
intempéries, chaleur excessive…).<br />
Au centre, le vaste parc dessiné par<br />
l’agence West 8 comprend des espaces<br />
verts de détente, de loisirs, d‘activités<br />
ou servant de réserve écologique<br />
(trame de l’eau, dont l’ancien<br />
bras mort du Rhin), et accueille les<br />
déplacements doux.<br />
La trame de l’eau<br />
et les corridors écologiques<br />
Compte tenu des risques d’inondations,<br />
l’infiltration, le drainage et le<br />
stockage temporaire de l’eau sont de<br />
première importance. Le réseau de<br />
ruisseaux, lacs et canaux existants<br />
(175 ha) ainsi que des noues, puits<br />
d’infiltration et réservoirs, constituent<br />
le système pluvial. Celui-ci est<br />
intégré aux espaces publics, ce qui<br />
nécessite une information et une<br />
identification claires (diffusion de<br />
recommandations et interdictions).<br />
Les eaux de pluie sont dirigées dans<br />
des noues puis vers des bassins au<br />
nord des zones de loisirs, qui en assurent<br />
la filtration et l’infiltration. La<br />
nappe phréatique affleurante étant<br />
très sensible à la pollution, les eaux<br />
pluviales de voiries sont acheminées<br />
vers les égouts. L’imperméabilisation<br />
des sols est limitée et les surfaces<br />
minérales sont également limitées<br />
aux abords des équipements publics<br />
(écoles, gares) et commerciaux. Les<br />
canalisations de drainage ont ainsi un<br />
calibrage plus réduit et économique.<br />
Un partenariat a été établi avec<br />
l’Union européenne afin d’évaluer<br />
l’efficacité de filtres à hélophytes<br />
(phytoépuration) et d’améliorer la<br />
qualité des eaux. La création d’espaces<br />
d’expansion de l’eau multi-usages<br />
était récemment à l’étude.<br />
Un réseau de corridors écologiques a<br />
été réalisé avec l’aide de scientifiques,<br />
utilisant le réseau de canaux et les<br />
alignements de peupliers et de haies<br />
sur le parcellaire agricole. Traversant<br />
les espaces privés et publics et les<br />
infrastructures, ces corridors ont nécessité<br />
la réalisation d’ouvrages pour<br />
permettre le passage de la faune,<br />
papillons, insectes, mammifères et<br />
amphibiens (gibier, crapauds…). Ces<br />
corridors suivent en général le tracé<br />
de réseaux inconstructibles (lignes à<br />
haute tension, gazoducs).<br />
La majorité des essences végétales<br />
choisies est locale. Il s’agit surtout<br />
de peupliers, d’arbres fruitiers et de<br />
plantes sauvages à fleurs et à fruits.<br />
Les jardins privés présentent une<br />
grande diversité d’arbres et arbustes<br />
ornementaux adaptés au climat<br />
continental.<br />
Tenant compte des possibles évolutions<br />
du projet et des perspectives<br />
d’aménagement du territoire, certains<br />
espaces sont mis en attente de façon<br />
dynamique en préservant leurs usages<br />
agricoles et en créant des prairies<br />
d’entretien réduit.<br />
Les connexions avec la ville<br />
Utrecht se situe à un carrefour intermodal<br />
important, avec le réseau<br />
ferroviaire national (Nederlandse<br />
Spoorwegen), le réseau ferré de l’agglomération<br />
et quatre autoroutes.<br />
Le site est en effet traversé d’est en<br />
ouest par la ligne ferroviaire Utrecht<br />
– Alphen aan den Rijn/La Haye, bordé<br />
au nord-est par l’autoroute A2 et<br />
au sud par l’autoroute A12.<br />
Le rapport entre la ville historique<br />
et le nouveau territoire urbain est<br />
un élément clef de l’équilibre territorial<br />
(habitat / emplois / commerces<br />
/ infrastructures). Les deux secteurs<br />
étant séparés par le canal et l’autoroute,<br />
il est prévu de créer trois nou-<br />
60<br />
Leidsche Rijn<br />
Le plan des trames vertes et bleues du quartier identifie des continuités écologiques