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1 / Villes et quartiers nouveaux<br />
La gestion du schéma<br />
directeur (1994-95)<br />
Le schéma directeur est composé des<br />
orientations d’urbanisme s’appuyant<br />
sur la vision du futur développement<br />
urbain, partagée entre les acteurs.<br />
Construction d’une vision<br />
urbaine<br />
La première action a été de lancer à la<br />
fois la collecte et l’analyse des données<br />
du territoire et celles des avis<br />
des acteurs. Y participent notamment<br />
la Chambre de commerce, les habitants,<br />
des associations de défense de<br />
l’environnement, la ligue cycliste.<br />
Le schéma directeur comprend des<br />
principes contraignants concernant<br />
les logements, l’emploi, les équipements,<br />
la structure des voiries et<br />
infrastructures, les caractéristiques<br />
du domaine public, définissant les<br />
zones vertes, la gestion des ressources...<br />
Il a pour vocation d’atténuer<br />
la pression sur le marché immobilier<br />
(logements, bureaux, activités), de<br />
favoriser la cohésion sociale et une<br />
mixité sociale équilibrée.<br />
Les objectifs environnementaux poursuivis<br />
sont le contrôle de l’expansion<br />
urbaine, avec la recherche d’une<br />
densité qui soit en relation avec la<br />
mixité des fonctions et la mobilité,<br />
l’efficacité économique des choix<br />
environnementaux, l’environnement<br />
vert, la gestion de l’eau, l’énergie.<br />
Ces objectifs sont associés à la volonté<br />
de créer une entité “Utrecht”<br />
unique, attrayante, accessible,<br />
adaptable aux évolutions sociales,<br />
intégrant des valeurs culturelles et<br />
historiques.<br />
Le cadre de référence<br />
et les critères<br />
Le cadre de référence élaboré en 1997<br />
indique les moyens et critères correspondant<br />
à la structure globale et aux<br />
conditions cadre (infrastructures,<br />
zones vertes et valeurs existantes) :<br />
• Mixité, diversité des catégories<br />
de logements et proportion de logements<br />
sociaux (entre 20 % et 30 %).<br />
• Intégration au site naturel, physique,<br />
construit ou aménagé existant,<br />
dont le centre d’Utrecht, les noyaux<br />
urbains existants, l’autoroute A2 et<br />
le canal (maillage, programme, parc<br />
écologique et étendue d’eau).<br />
• Développement, efficacité et accessibilité<br />
des transports (nombre de<br />
gares et de lignes de bus, qualité du<br />
service).<br />
• Qualité du cadre de vie : accessibilité,<br />
espaces publics, verts (parc à réaliser)<br />
et équipements collectifs, caractère<br />
de “village”.<br />
• Interaction cohésion sociale / aspects<br />
urbanistiques. Ces derniers<br />
ayant une influence sur la cohésion<br />
sociale, ils sont régis par les conditions<br />
cadres : bien-être, sécurité,<br />
convivialité de voisinage.<br />
• Identité des quartiers et des noyaux<br />
villageois existants (Utrecht et<br />
Vleuten-De Meern), mémoire du site<br />
(occupation agricole et paysage, archéologie),<br />
échelle humaine (densité<br />
d’occupation, dispersion).<br />
• Équilibre du budget : la commune<br />
pose pour hypothèse le respect, par<br />
les pouvoirs publics, de leurs engagements<br />
financiers.<br />
• La construction des logements doit<br />
faire l’objet d’accords de production<br />
entre les pouvoirs publics et les différents<br />
intervenants.<br />
Mise en œuvre<br />
À partir de ces directives, chaque<br />
commune développe ses projets de<br />
logements avec une grande latitude,<br />
avec l’appui notamment de bureaux<br />
d’architecture et de coordination.<br />
Après le recueil des avis des acteurs,<br />
de nombreuses réunions sont organisées<br />
avec les pouvoirs politiques locaux,<br />
le public et les professionnels<br />
sur le schéma directeur.<br />
Côté politique, des réunions ont lieu<br />
avec les élus toutes les deux semaines.<br />
Des réunions extraordinaires ont<br />
lieu à chaque phase clef avec les<br />
deux conseils municipaux.<br />
Côté public, et en amont, 25 réunions<br />
rassemblant de l’ordre de 200 personnes<br />
sont menées pour chaque type de public<br />
(médias, habitants, développeurs,<br />
professionnels de l’immobilier).<br />
L’ensemble des acteurs professionnels<br />
et institutionnels reconnaît l’importance,<br />
d’une part de l’engagement<br />
des pouvoirs publics (et notamment<br />
le soutien de l’État) pour les infrastructures,<br />
et d’autre part des contrats<br />
entre pouvoirs publics et professionnels<br />
de l’immobilier. En 2002, il est<br />
admis que ces accords doivent être<br />
contraignants, et que pour cela l’attractivité<br />
du quartier, la “marque<br />
LR” et ses aménités jouent un rôle<br />
important.<br />
Suivi<br />
Les premiers débats publics se déroulent<br />
très en amont de la réalisation du<br />
projet. De nouveaux débats publics<br />
de concertation sont ensuite menés<br />
à mi-parcours pour évaluer l’opportunité<br />
de l’évolution du projet.<br />
En 2002, lors d’une semaine “Week<br />
van de visie”, les acteurs sont invités<br />
à actualiser la vision de développement<br />
lors d’une série de<br />
réunions et d’ateliers organisés par<br />
type d’acteurs : experts, habitants,<br />
professionnels du marché immobilier,<br />
organismes publics.<br />
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